« Mépris des droits constitutionnels et recul de la démocratie au Mali », tel a fait l’objet d’un communiqué conjoint des Défenseurs des Droits Humains et Associations des victimes de la crise du Nord. Ils dénoncent une violation aux Droits fondamentaux et qualifient l’Arrêté du Gouverneur du District de Bamako d’acte et de nature à mettre en péril la Démocratie malienne.
Les organisations de défense des Droits humains et associations des victimes se disent préoccupées par les atteintes récurrentes aux libertés de presse, d’expression et de manifestations. Elles condamnent fermement la récente décision du Gouverneur du District de Bamako qui va jusqu’à interdire des manifestations et réunions publiques au nom de l’instauration de l’état d’urgence.
Selon les organisations, cette décision du Gouverneur est en violation de l’Article 5 de la Constitution du Mali et l’Article 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui prévoient le droit à la réunion et association pacifique.
Elles ajoutent également que l’état d’urgence décrété en 2015 constitue une mesure disproportionnée par rapport à des droits fondamentaux.
Les organisations de défense des Droits humains et associations des victimes exhortent les autorités maliennes à engager le dialogue avec toutes les forces vives de la nation, à savoir la société civile, les syndicats et les partis politiques dans le but d’apaiser le climat social.
À l’égard de ce communiqué, les Défenseurs des Droits de l’Homme prévoient de marcher aujourd’hui contre la loi d’entente nationale qui devrait être signée le 13 décembre prochain. Selon Moctar Mariko, le Président de l’Association malienne des Droits de l’Homme (AMDH), la manifestation est maintenue et sera synchronisée dans toutes les Régions du Mali.
Cette manifestation s’annonce alors que le Gouverneur du District de Bamako interdit tout rassemblement des citoyens à cause de l’état d’urgence.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT