Les actes d’agressions impunies avec de viols sont devenus monnaie courante contre les jeunes filles du Lycée public Dioba Diarra de Koulikoro. Les bourreaux se sont érigés en coupeurs de route tout le long de l’itinéraire menant du centre ville de Koulikoro à cet établissement public. Selon nos informations, tous les jours, sur ce petit tronçon qui relie la ville au lycée, nos pauvres jeunes lycéennes sont agressées et violées.
L’école Dioba Diarra est le seul lycée public de la ville de Koulikoro. C’est un établissement étatique situé derrière une colline de cette ville. Durant ces deux dernières semaines, l’Administration dudit établissement a déploré plusieurs cas de viols qui se sont déroulés sur ce tronçon. Très préoccupées de cette situation devenue fréquente sur cette route menant à leur établissement, les autorités du Lycée se disent impuissantes et expriment leur incapacité totale à sécuriser les jeunes filles face à cet autre genre de violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
En guise de solutions alternatives temporaires, les autorités scolaires conseillent aux jeunes filles de toujours marcher en groupes pour celles qui vont à pied et de faire très attention aux personnes qu’elles croisent au cours du trajet. En somme, l’Administration du Lycée leur demande d’être toujours à la défensive et vigilantes.
Déjà, elle a saisi les autorités compétentes du Cercle et du Gouvernorat en passant par la Police et la Gendarmerie afin que les jeunes filles puissent fréquenter librement et en toute sécurité leur établissement. Mais, pour l’instant, ni la Police ni la Gendarmerie ne sont déployées sur la route pour démanteler le réseau de bandits de grand chemin qui y violent en toute impunité nos enfants.
Au moment où nous mettions sous presse, on nous apprend sceptiquement que des enquêtes sont en cours pour démasquer les auteurs de ces pratiques inhumaines et barbares. Des enquêtes ouvertes par qui ? La Police ou la Gendarmerie ou le Procureur ou le Lycée ? En tout cas, toutes les autorités compétentes des services de sécurité, de la Mairie, de la Préfecture, du Gouvernorat, des Organisations des Droits de l’Homme et des associations ou mouvements pour la promotion féminine et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles sont toutes vivement et urgemment interpellées. Car, il ne s’agit pas d’attendre jusqu’à ce le crime soit au comble pour réagir avec des simples dénonciations. C’est à l’instant même qu’il faudra agir pour étouffer le mal dans l’œuf. Nous y reviendrons !
Djénéba Guindo, Stagiaire : LE COMBAT