A la faveur d’une conférence débat accompagnée d’une cérémonie de remise de dons à un groupement des femmes rurales, dans le cadre des festivités du 8 mars, le Président du parti la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS faso hèrè), Dr Zoumana Sacko est monté au créneau pour dénoncer haut et fort qu’au fond le Mali est confronté à un sérieux problème de leadership. Cela, depuis fort longtemps. Selon Zou, le leadership qui détermine tout pour une bonne gouvernance d’une nation en pleine crise comme la nôtre laisse, malheureusement, aujourd’hui à désirer.
Soucieux aujourd’hui de la situation sociopolitique nationale du Mali, le parti CNAS Faso hèrè, par la voix de son Président, Dr Soumana Sacko, ancien Premier Ministre, vient de se prononcer sur un certain nombre de sujets d’intérêt national. C’est à l’occasion de la journée mondiale des femmes, le 8 mars dernier. En face des femmes du parti réunies à l’occasion une conférence débat, Zou s’est montré septique par rapport à l’Accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger qui, politiquement, a échappé de justesse d’être appelé tout court Accord d’Alger mais qui garde toujours le nom de l’Algérie. Et, plus loin, il avance que c’est un document qui n’engage pas le Peuple malien. Ce, en ce sens que, selon ses propres termes, les chapitres clés ont été soigneusement dictés par la France. Pour lui, c’est un document qui viole aussi la Constitution malienne au profit des ennemis de la paix au Mali, ceux qui optent depuis 1957 pour une partition du territoire national du Mali. Mais qui s’étaient heurtés au leadership déterminant des dirigeants du pays d’alors comme le Président Modibo Kéïta, Mahamane Alassane Haïdara, Jean Marie Koné, Aoua Kéïta qui ont su tenir tête face à toutes les supercheries de l’Occident. Malheureusement, dira Dr Zou, au fil du temps, cette stratégie malveillante est encore en cours d’exécution par les auteurs. En 1962, il y a eu l’affaire du sabotage du franc malien dont les Occidentaux voyaient une terrible menace d’autonomisation financière du Mali et d’autres Etats voisins de l’Afrique occidentale.
«Le CNAS Faso hèrè est dans la poursuite du combat pour la défense des idéaux du 26 mars 1992», affirme Dr Soumana Sacko. Tous ceux qui se réclamaient leaders de l’avènement de la démocratie au Mali jouaient à la sourde oreille au lendemain du coup d’Etat militaire de mars 2012, sauf le CNAS et ses alliés de l’ADPS.
Après juin 1992, l’autre nature de leaders ayant eu la chance d’accéder aux affaires publiques de l’Etat ont changé la donne au profit de leurs intérêts personnels via l’enrichissement illicite de toutes sortes. La corruption a pris une ascension fulgurante à partir de 1994 ; même si, par ailleurs, il en existait sous le régime du Général Moussa Traoré, mais inaperçue.
Comme les ennemis du Mali et de l’Afrique multipliaient toujours des manœuvres à travers le Banque Mondiale, une première tentative de dévaluation du Franc CFA a échoué en 1988-1989 par le refus catégorique du feu le Président Félix Houphouët Boigny de la Côte-d’Ivoire et du Camerounais Paul Biya.
Sous la transition, en avril 1992, la seconde tentative a été également avortée. Toujours plus persistants que jamais, les Chefs d’Etat africains avaient été convoqués à Dakar par le Premier Ministre français, à l’époque Edouar Balladur, pour un sommet d’Air Afrique et, malheureusement, il y a eu la signature forcée confirmant la dévaluation.
Parlant de la crise du Nord, Zou fera savoir qu’un plan de destruction avait été mis sur pied depuis sous Modibo Kéïta par l’Occident visant à faire révolter la population ayant la peau blanche contre la peau noire comme si la peau blanche méritait le pouvoir. Mais, en son temps, la montagne a accouché de la souris. Donc, l’alerte est lancée.
Mais, de nos jours, par manque de leadership, le Mali n’arrive à sortir de la crise du Nord.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT