Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 viennent, par deux lettres circulaires (n ° 21 et n°22) de réagir à nouveau. Dans la lettre circulaire n° 21, la Synergie rejette les actes que prendrait le ministère de l’éducation nationale et, dans la lettre n°22, demande aux camarades secrétaires généraux des comités locaux de tenir une assemblée générale commune d’information dans leurs localités respectives le jeudi, 25 novembre 2021.
Nouvelle question inquiétante : l’école malienne échappera-t-elle à la gabegie observée durant l’année scolaire écoulée ? Malgré certaines décisions prises par le gouvernement de la transition en faveur des enseignants, aucun compris n’est malheureusement en vue. Tout est systématiquement rejeté par les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. En effet, la Synergie ne vient pas prouver autre chose par ses deux lettres circulaires publiées l’une après l’autre. Dans la première lettre, elle affirme que « Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont surpris d’observer les lettres de menaces et d’intimidations du ministère de l’éducation nationale sur les réseaux sociaux et sont étonnés que ces menaces soient prônées à une période de trêve sollicitée par la conciliation et acceptée par les syndicats de l’éducation. Cet acte prouve à suffisance la mauvaise foi du département de l’éducation à aller vers une école apaisée et met à nu l’ignorance et le mépris qui caractérisent la gestion du département. Les syndicats rappellent qu’aucun texte au Mali ou sur le plan international ratifié par le Mali n’interdit aux administrateurs scolaires (DCAP : responsables de l’enseignement secondaire, conseillers pédagogiques, directeurs d’école) d’être responsables syndicaux ou syndiqués. Vouloir faire prospérer ce principe dans le secteur de l’éducation est le symbole de l’ignorance et surtout du mépris envers les braves et dignes enseignants du Mali qui ne réclament que leurs droits. Pour répliquer à cet affront envers les enseignants, les syndicats instruisent : aux structures régionales et locales d’engager toutes les actions légales à leur niveau dès qu’un responsable est touché pour avoir observé les mots d’ordre ; aux enseignants de désobéir systématiquement à tout responsable désigné en remplacement d’un autre collègue ; aux enseignants de refuser toute nomination en remplacement d’un autre collègue. Les syndicats rappellent que les enseignants du Mali ne seront plus humiliés pour des primes modiques de direction. Les syndicats de l’éducation rassurent les militantes et militants qu’ils engageront un mouvement national pour rétablir dans ses fonctions tout responsable scolaire qui serait déchargé de ses prérogatives à la suite de l’observation des mots d’ordre des syndicats de l’éducation. Militantes et militants, ces agissements du département ne donnent aucun autre choix que de nous battre pour l’application de la loi. Ensemble, nous dénicherons et combattrons tous les ennemis des enseignants de l’intérieur et comme de l’extérieur. » Dans la lettre circulaire n °22, la Synergie « de demander aux camarades secrétaires généraux des comités locaux de tenir une assemblée générale commune d’informations dans leurs localités respectives le jeudi, 25 novembre 2021 à 8h00. Ces assemblées sont organisées au niveau des chefs-lieux de région, de cercle, d’arrondissement dans les communes, selon les cas. Ils vous rappellent que l’animation de ces assemblées doit avoir comme unique et seul support des documents de communication. »
Nous y reviendrons
Lassana Sow LE COMBAT