L’initiative de cette grève, unique en son genre de par sa durée de 5 jours, vient de la Section Nationale des Mines et Industries (SECNAMI). Celle-ci a démarré depuis lundi dernier un débrayage de revendication et de protestation au niveau de toutes les sociétés minières et géologiques, des sous-traitants, des cimenteries et de toute l’administration minière et industrielle œuvrant sur le territoire du Mali. C’est donc parti pour le samedi prochain pour que le syndicat reprenne les activités.
Camions bennes au repos dans les mines pour cause de sites fermés où l’on n’entend point le moindre bruit de concasseurs, employés des cimenteries contraints à un mini congé forcé, que de ‘’grins’’ devant les usines ; tel est le triste spectacle auquel l’on assiste à compter du 27 juin dernier dans le secteur minier et industriel de notre pays. Pour cause, les mêmes points de revendications que la précédentes grèves observées les 30, 31 mai et 1er juin derniers.
En effet, la société dénonce la violation de certains points d’accord obtenus dans le préavis de la section nationale des mines et des industries du 10 novembre 2014, le manque de volonté de la part des employeurs de parvenir à un accord sur le plan social et les mauvaises conditions de travail dans les cimenteries de Dio et de Gangounteri (qui n’appartiennent pas à la convention collective des mines).
Pour rappel, en mai dernier, la société avait menacé d’aller en grève les 30, 31 mai et 1er juin. La grève a effectivement eu lieu malgré les séances de tentative de conciliation tenues les 23, 24 et 26 mai avec les différentes parties concernées, le syndicat ayant estimé que ses préoccupations n’ont pas été largement prises en compte.
Cette grève de 5 jours vient donc paralyser de nouveau le secteur minier du Mali et risque d’avoir des retombées négatives sur son rendement. Le secteur minier malien est dominé par la production aurifère pour laquelle le pays se situe au troisième rang africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana.
Le COMBAT