Au Centre International de Conférence de Bamako, s’est tenue du mercredi 10 au jeudi 11 juillet, la session technique de mise en œuvre du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et de Développement Durable (CREDD 2016-2018). L’ouverture des travaux était présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et des Finances, Bengaly N’ko Traoré avec à ses côtés le représentant des Partenaires Techniques et Financiers (PTF),M. Walebani.
En prenant la parole, le Ségal Traoré a rappelé que le CREDD a pu pendant ces trois dernières années servir utilement de cadre d’évaluation des résultats, de dialogue et de concertation avec l’ensemble des parties prenantes autour du processus des politiques stratégiques de développement du Mali.
Selon lui, la revue annuelle est un privilège de redevabilité, visant à rendre compte des résultats de la mise en œuvre des politiques publiques. Cette revue, souligne-t-il, vise à s’assurer des politiques et stratégies gouvernementales de relance économique, la réduction de la pauvreté et des inégalités.
En plus, il dira que la revue du CREDD doit permettre entre autres, à analyser la manière dont les politiques sont mises en œuvre, à mesurer le degré d’atteinte des objectifs fixés et des résultats attendus.
A ses dires, cette année, les revues sectorielles dont les rapports validés devraient alimenter la revue du CREDD, ont toutes accusé des retards importants dans l’organisation et la tenue de leurs sessions respectives. A lui de préciser, que la session politique de cette année sera couplée avec celle de la revue budgétaire conjointe dans le but d’améliorer les résultats de l’exécution des politiques publiques.
A son tour, le représentant des PTF, dira que cette session intervient dans un contexte de la poursuite de la mise en œuvre de l’accord de paix et une détérioration notable de la situation sécuritaire dans les régions du centre avec comme corollaire d’importants besoins humanitaires auxquels il faut faire face.
Dans cette dynamique, il a souligné d’une part que le taux de croissance en 2018 est de 4,8% contre une prévision de 6,8% et d’autre part que 54,1% de la population vivante est touchée par la pauvreté contre seulement 14.7% en milieu urbain.
« L’appréciation de ces résultats et leurs implications indiquent que le processus de revue annuelle est incontestablement un cadre d’échanges utiles pour garder une dynamique de gestion axée sur les résultats » a – t – il déclaré.
Par Fatoumata Coulibaly LE SURSAUT