samedi 23 novembre 2024
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Révision des listes électorales et retrait des cartes NINA en CV : Peu d’affluence et trop de frustrations

En prélude aux élections régionales du 17 décembre prochain et à la présidentielle de 2018, les autorités maliennes viennent de lancer une vaste opération de révision des listes électorales, de distribution des cartes NINA et de recensement des nouveaux majeurs. Cette opération se déroulera sur toute l’étendue du territoire pendant un mois. À la Mairie de la Commune V du District de Bamako, les agents sont au four et au moulin.

À la Mairie de la Commune V du District e Bamako, les opérations de recensement et de distribution des cartes de Numéro d’identification Nationale (NINA) ont démarré depuis le début du mois. Ces opérations entrent dans le cadre des préparatifs des élections régionales et communales partielles du 17 décembre 2017 et la  présidentielle de 2018.  Placée sous un hangar, la Commission de révision des listes électorales est à pied d’œuvre. Une dizaine d’agents avec, à leurs côtés, des piles de paperasses, s’affaire à «radier, transférer»; bref, à nettoyer la liste des électeurs de la commune. Le sexagénaire, Lamine Diakité, lunettes de loupes callées sur le nez, coiffé d’un bonnet blanc et drapé d’un boubou wax complet est un des Responsables  de cette commission de révision des listes électorales. «Très tôt, le matin, nous sommes là pour accueillir les Habitants de la Commune désireux régulariser des situations en vue de pouvoir voter lors des prochaines élections». Mais, ce samedi matin,  l’affluence n’est pas grande. «Nous recevons par jour dix à quinze personnes depuis le début des opérations. Les cas les plus fréquents sont ceux des transferts des lieux des Bureaux de vote». L’une des premières personnes à venir régulariser une situation ce matin là, est Sékou Traoré. Avec une carte NINA en main, il est reçu par un Agent.  Sékou Traoré est  là pour effectuer le transfert de Bureau de vote de son ami. «Mon ami faisait ses études à Dakar, il était, donc, enregistré et votait à Dakar. Maintenant qu’il a terminé ses études et est de retour au pays natal, il veut logiquement voter ici. Étant résidant de Daoudabougou, un quartier de la Commune V, je suis venu pour effectuer l’opération de transfert de son Bureau de vote dans le quartier».

Juste à quelques mètres de là, dans le bâtiment de la Mairie en réfection, siège la commission de distribution des cartes NINA. Garba Sonfo, le Chef d’équipe et ses agents accueillent et orientent les nombreuses personnes qui envahissent le Bureau. Ici, l’équipe est en charge de distribuer les 39.800 cartes disponibles à ce jour. Par noms de famille, les cartes sont paquetées et entassées dans des grosses malles. La poussière sur certaines cartes témoigne du peu d’intérêt des populations à venir retirer leurs cartes. Mais, selon Garba Sonfo, la tendance  commence à changer. «  Aujourd’hui, on ne peut pratiquement plus rien faire sans avoir sa carte NINA. Depuis lors, les gens viennent nombreux pour retirer leurs cartes. Avec cette opération des autorités, nous distribuons ici plus de 200 cartes par semaine», dit-il.  Mais ceux-là qui n’ont pas la chance de retirer leurs cartes à ce jour sont ceux qui ont effectué leur recensement en 2017. Selon l’équipe, aucune carte NINA suite aux recensements de 2017 n’est encore disponible à leur niveau. Mais les  recensés de   2017 ne sont pas les seuls à ne pas  pouvoir retirer leurs cartes. Il y a aussi des personnes qui, bien  qu’ayant fait l’opération depuis de nombreuses années, ne parviennent toujours pas à rentrer en possession de leurs cartes. C’est le cas de la jeune, Maïmouna Sissoko. «J’ai été recensée depuis 2009. Mais à chaque fois que je viens pour retirer ma carte, on cherche et on ne retrouve pas. Or, je viens retirer ma carte pour pouvoir voter lors des élections à venir. Mais visiblement je vais, peut-être, reprendre l’opération, je crois que c’est la seule solution pour que je puisse voter en 2018», nous-t-elle dit. Reprendre, c’est la solution qui s’impose à beaucoup de personnes qui, comme Maïmouna Sissoko, ne retrouvent pas leurs cartes après avoir effectué l’opération de recensement depuis des années. Si les équipes ne le disent pas, des indiscrétions font savoir que de nombreuses machines contenant les données des populations sont tombées en panne rendant irrécupérables les données qu’elles contiennent. Si cela était avéré, il serait bien que les autorités communiquent au plus vite sur cette situation pour permettre à ceux qui ne retrouvent pas leurs cartes à reprendre l’opération.

À côté de cette opération de révision de listes électorales et de distribution de cartes NINA, il y a aussi le recensement des nouveaux jeunes. Ceux qui viennent d’atteindre les 18 ans (l’âge requis pour voter au Mali). Une équipe s’occupe spécialement d’eux. Leurs empreintes, leurs photos et leurs coordonnées sont relevées. L’agent en charge de l’opération, assure, qu’ils pourront voter à la présidentielle de 2018, mais pas lors des régionales et les élections des conseillers de cercles et les communales partielles du 17 décembre prochain.

Cette opération qui se déroule sur toute l’étendue du territoire national (là où il y a la présence de l’État et de l’armée)  prendra fin le 30 novembre prochain.

Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

Rédaction

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