Le Conseil national de la transition (CNT) a adopté hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) la révision de la Charte de la transition avec 120 pour, 0 contre et 0 abstention. Quasiment tout le monde est unanime que c’est très difficile d’organiser les élections à date indiquée d’où la nécessité de la révision de la charte de la transition. Pour la durée de la transition, le délai n’a pas été précisé par les conseillers du CNT. Ils se sont conformés aux recommandations des Assises nationales de la Refondation qui proposent 6 mois à 5 de transition.
Aucune date fixe, précise et concise sur la durée de la transition. Le flou est à ce niveau. Après l’étude sur la Charte de la transition, le Conseil national de la transition n’a pas pu fixer une durée pour la 3ephase qui débute le 25 mars prochain.
Tous les yeux étaient braqués sur cette partie lors de la révision de la Charte de transition pour qu’elle soit conforme à la 3epeut-être la dernière étape de la transition. Les contrôleurs de l’action gouvernementale ont failli à ce stade.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique monétaire ouest-africaine, attend juste un chronogramme acceptable afin de lever les sanctions prises contre le Mali particulièrement les sanctions économiques et financières.
L’État du Mali n’arrive toujours pas à le faire jusqu’à présent. C’est la raison pour laquelle le Mali vit sous l’embargo depuis bientôt 2 mois. Les autorités de la transition jouent au cache-cache avec la CEDEAO.
Les dirigeants de la transition du Mali ont proposé 5 ans comme la durée de la transition. Ce qui a énervé les chefs d’État de la CEDEAO en imposant les sanctions financières contre le Mali le 9 janvier dernier. Malgré la révision de la Charte de la transition, toujours pas de délai fixe sur le chronogramme de la transition. Les autorités veulent respecter les recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR).
Pendant ces Assises tenues quasiment sur toute l’étendue du territoire national, des Maliens ont proposé de 6 mois à 5 de transition. Les chefs d’État de la CEDEAO préfèrent tout sauf une durée de 4 à 5 ans comme la durée de la transition.
L’Union africaine demande aux autorités maliennes de proposer 16 mois à la CEDEAO comme durée de la transition afin de relever les sanctions prises, mais elles veulent respecter le point de vue des Maliens. Le président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo, président du Ghana lors d’une de sa dernière sortie, a signalé que la durée d’une année serait acceptable.
Les autorités maliennes sont entre le marteau et l’enclume. Pendant que la CEDEAO durcit le ton, les gouvernants vont au côté de leur peuple. Le Conseil national de transition a laissé le sort de la durée de la transition aux plus hautes autorités sur les recommandations des Assises nationales.
D SANOGO LE COMBAT