mardi 5 novembre 2024
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Revendications estudiantines : L’AEEM renoue avec la tradition

Pour un cadre de vie idéale dans le cursus universitaire des élèves et étudiant du Mali, le nouveau Bureau de coordination de l’AEEM a mis sur la table des autorités deux cahiers de doléances. Dévoilées à l’opinion publique à la faveur d’une conférence de presse animée par son Secrétaire Général, Abdou Salam Togola, le mercredi 24 août, à son siège, sis à Badalabougou, les grandes lignes de ces nouvelles doléances concernent l’amélioration des conditions de vie et d’étude au niveau de l’Enseignement supérieur.

 

A travers cette conférence de presse animée par son Secrétaire Général Abdou Salam Togola, l’AEEM (Association des élèves et étudiants du Mali) indiquera que les deux cahiers de doléances comportent une somme de revendications des solutions aux problèmes qui minent l’école malienne. Ils ont été élaborés à la suite d’une série de dialogues, de concertations et d’analyses avec tous les acteurs concernés.

«Le Bureau de coordination nationale de l’AEEM, après analyse objective des problèmes et dans le souci de la mise en œuvre de l’accord de partenariat pour une école apaisée et performante, a élaboré ces cahiers de charge qui prennent en compte plusieurs préoccupations de notre école. Des préoccupations d’ordre pédagogique, administratif, matériel, financier et qui concernent le domaine du sport scolaire et universitaire», a précisé Abdou Salam Togola.

En effet, ces nouvelles revendications de l’AEEM portent essentiellement sur six ‘’importants’’ points avec une série de doléances soumis au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les doléances sont, entre autres: la construction d’une Bibliothèque principale, numérique et physique pour les universités de Bamako et de Ségou ; la libération des espaces universitaires occupés par des particuliers ; la prise en charge du Master dans toutes les universités publiques, grandes écoles et instituts ; la mise en place d’un cadre de concertation entre tous les acteurs dans le traitement des bourses et trousseaux des Etudiants; l’ouverture de la cité universitaire de Kabala et la réorganisation de l’inscription en ligne.

Concernant l’introduction du système LMD (Licence-Master-Doctorat), le conférencier s’est posé la question de savoir si les conditions ont été réunies et si des mesures d’accompagnement du système ont été prises par les autorités universitaires avant cette introduction. Pour lui, il y a beaucoup de choses à faire dans ce cadre ; d’où ces revendications dans leurs cahiers de doléances pour le renforcement du système. Toujours selon le conférencier, les universités publiques ne prennent en charge que la Licence. Ce qui, dit-il, constitue un réel problème pour les Etudiants qui n’ont pas les moyens de poursuivre leur cursus dans les universités privées, en vue de décrocher le Master.

Le Secrétaire Général du Bureau de coordination de l’AEEM a, par ailleurs, déploré le fait que les universités maliennes ne possèdent pas de bibliothèques qui répondent aux normes de la formation académique moderne. C’est pourquoi, affirme-t-il, l’AEEM a demandé la construction d’une bibliothèque principale et numérique pour les universités et la mise en place d’un laboratoire pour répondre aux besoins de formation du système LMD.

Aussi, informe-t-il, l’Enseignement supérieur est aujourd’hui confronté à de sérieuses difficultés d’infrastructures qui font que des Etudiants sont obligés d’aller prendre des cours dans des lieux de loisirs et dans les stades de football qui ne sont pas adaptés à cela. À cet effet, il exige la finition rapide de la cité universitaire de Kabala ainsi que la route qui y mène pour régler, du moins en partie, cette préoccupation.

Le conférencier a dénoncé aussi l’accaparement de l’espace réservé aux universités sur la colline de Badalabougou où plusieurs services publics comme privés qui n’ont rien à voir avec l’Enseignement supérieur se retrouvent miraculeusement.

Sur le plan financier, les Etudiants ne se réjouissent pas des conditions d’accès à leurs bourses et trousseaux.

«Chaque année, l’AEEM est obligée de décréter des méthodes pour que les Etudiants puissent bénéficier de leurs trousseaux et bourses et  cela ne peut pas continuer. Aujourd’hui, personne n’a intérêt à des mots d’ordre de grèves concernant les problèmes de bourses. Nous avons proposé que le département mette en place un cadre de concertation entre tous les acteurs pour ce qui concerne le traitement des trousseaux et bourses. Aussi, nous avons proposé la décentralisation du système bancaire pour soulager les Etudiants qui ont aujourd’hui tous les problèmes du monde pour avoir leurs bourses au niveau de l’Ecobank », a indiqué Abdou Salam Togola.

Le conférencier a également critiqué le nouveau système d’inscription en ligne des Etudiants qui, au lieu d’être une solution, est en train de créer d’énormes problèmes. Cela, explique-t-il, parce que les conditions ne sont pas réunies et que la sensibilisation et la communication ont beaucoup manqué autour de la question. «Des étudiants n’ont pas pu s’inscrire à l’université l’année dernière à cause de la non-compréhension du système. À la dernière minute, beaucoup d’étudiants ont remarqué que leurs inscriptions n’ont pas été validées. Nous demandons la révision du système de l’inscription en ligne », a souligné le Secrétaire Général du bureau de coordination.

Sur le plan hygiénique, l’AEEM a saisi l’occasion pour fustiger le constat selon lequel l’espace universitaire de Badalagougou est en train d’être érigé en dépotoir d’ordures. Selon le conférencier, l’AEEM écrira dès cette semaine au Gouvernorat du District de Bamako, à la Mairie de la Commune V, à la Direction nationale de la Police pour leur signifier «qu’à partir du lundi prochain, les Etudiants ne veulent plus que la colline de Badalabougou soit un dépotoir d’ordures ».

«Ceux-là qui vont se hasarder à déposer les ordures sur la colline après notre ultimatum peuvent s’attendre à la réaction des étudiants », a-t-il mis en garde. Selon le conférencier, il usera tous les moyens légaux pour se faire entendre.

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