C’est le refrain des chocs. Des combats éclatent entre les groupes armés du Nord, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et le Groupe d’Autodéfense des Touaregs Imgad et Alliés (GATIA). Les nouveaux affrontements qui ont fait plusieurs morts des deux côtés ont repris le mardi dernier, 11 juillet 2017, à Anéfis et Tidjachiwen, à quelques kilomètres de la ville de Kidal. Le cessez-le-feu est, donc, violé. Et en plus, certains membres de la plateforme accuse la CMA d’être en complicité avec les forces étrangères.
A l’heure actuelle, le bilan causé par les combats entre les deux groupes armés depuis le mardi dernier dans les environs de Kidal a peu d’importance. Selon les frères ennemis eux-mêmes, la priorité serait de trouver une solution à leurs mésententes.
En effet, la Coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA) et le Groupe d’autodéfense des Touaregs Imgad et Alliés (GATIA) ne cessent de se rejeter la cause de la reprise de ces combats meurtriers. Selon le porte-parole de la CMA, Ilad Ag Mahmoud, joint par nos confrères du Studio Tamani, ce sont certains membres du GATIA qui auraient attaqué une de leurs patrouilles dans la zone nord d’Anéfis. Concernant la PLATEFORME, à chaque fois qu’ils essayent de rentrer dans la ville de Kidal, ils se retrouvent bloquer par les forces de la MINUSMA et de Barkhane. Ould Mettali, un des Responsables de la plateforme ne mâche ses mots, il réplique sur les ondes partenaires du Studio Tamani : « C’est la CMA, en complicité avec des forces étrangères, qui a violé le cessez-le-feu et s’est attaquée aux éléments du GATIA». Et ensuite, il dira que c’est uniquement l’application de l’Accord pour la paix et le retour de l’Administration dans la Région de Kidal qui pourraient éviter ces genres de situation sanglante.
La MINUSMA, accusée par l’un des groupes armés signataires de l’Accord se dit prête à prendre des mesures si les affrontements ne cessent pas sur le terrain. Ces mesures seront prises à l’encontre de qui et comment quand on sait qu’il est difficile de retrouver une aiguille dissimulé sous le pied de la personne même qui la cherche? Dans ces conditions, il serait possible de retrouver cette aiguille seulement si ce dernier le voudrait bien.
Quand même, lors de l’avant dernière session du Comité de Suivi de l’Accord, il était prévu que l’Administration malienne retournera à Kidal le 20 de ce mois de juillet. Alors, ce rendez-vous tant attendu serait-t-il possible avec cette nouvelle situation?
Adama A. Haïdara : LE COMBAT