samedi 23 novembre 2024
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Réaction du Gouvernement malien sur le rapport du Human Rights Watch : «Des allégations mensongères dont l’objectif n’est autre que de saper le moral des troupes»

Le 8 septembre dernier, l’Organisation de défense des droits humains, dans un rapport publié, accuse le Mali d’abus. Le Gouvernement, dans un communiqué rendu public, se défend et crie à des accusations calomnieuses.

Les Forces armées maliennes (FAMA) protestent de leur innocence et exigent « des preuves irréfutables »…. « Il s’agit d’allégations mensongères dont l’objectif n’est autre que de saper le moral des troupes sur le théâtre des opérations », dénonce, sous couvert de l’anonymat, un haut Responsable du Ministère de la Défense. Selon un communiqué du gouvernement, les personnes soupçonnées de lien avec les djihadistes sont arrêtées et transférées à Bamako, «dans un respect absolu de la dignité humaine».

«Les forces de défense et de sécurité maliennes ont été formées au droit humanitaire international et aux normes à respecter sur un théâtre d’opérations militaires. Nous sommes, donc, une armée républicaine», se défend-on du côté de l’Armée malienne.

Selon le Rapport, «des témoins et des membres des familles des personnes victimes de disparitions forcées aux mains des forces de sécurité maliennes ont affirmé avoir appris de sources non officielles que sur les 27 hommes disparus, plusieurs avaient probablement été tués lors de leur garde à vue». Toujours, selon le Rapport, « d’autres étaient considérés comme détenus illégalement par la Direction Générale de la Sécurité d’État».

L’organisation affirme que les forces armées maliennes ont, «à plusieurs reprises, fait subir des brutalités, des brûlures et des menaces à des dizaines d’Hommes accusés de soutenir les groupes armés islamistes».

Human Rights Watch rapporte, par ailleurs, avoir documenté «l’existence de trois fosses communes qui auraient contenu les cadavres d’au moins 14 Hommes», probablement «exécutés après avoir été détenus depuis décembre par des militaires maliens».

Le Rapport est basé sur les auditions de 48 victimes d’abus et témoins ainsi que des Responsables des communautés ethniques peulhs, dogons et bambaras, d’anciens détenus, des agents du gouvernement local, des membres des services de sécurité et du système judiciaire et des Diplomates en poste dans le pays.

Même si la société civile locale n’a pas encore réagi au rapport de HRW, l’Association malienne pour la promotion de l’identité peulh, « Tapital Pulaakou » avait déjà, par le passé, dénoncé « les exactions, disparitions et autres mauvais traitements perpétrés sur des populations civiles dans la Région de Mopti ». Et, en mai dernier, un Rapport conjoint de l’Association malienne des Droits de l’Homme et de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) faisait état des cas de « violations graves » des Droits de l’Homme par l’armée et les groupes armés dans le Nord et le Centre du pays.

«L’armée régulière dans une situation délicate» 

«Ces accusations sont très graves pour être rejetées d’un revers de la main. Toutefois, elles doivent être approfondies par des enquêtes civiles et militaires plus pointues ».

Ce contexte autorise-t-il des éléments d’une armée régulière à recourir aux méthodes d’un ennemi sans foi ni loi ?

Source: Koulouba.com

 Mahamadou YATTARA

Rédaction

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