En marge du grand rassemblement des partis politiques de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition, ténu à la place du monument de la Paix, le samedi 21janvier dernier, pour condamner l’attaque terroriste contre le camp du MOC de Gao. Des leaders politiques ont bien voulu nous donner leurs impressions. Ils ont tous condamné avec fermeté l’attaque de Gao, tout en appelant les Maliens à la cohésion. Lisez plutôt !
Honorable Amadou Thiam, président du parti ADP- Maliba
« Que les ennemis de la paix se détrompent »
« Les attaques barbares de ce genre, ne feront que nous renforcer, et notre volonté pour la paix ne saura être touchée, pas un seul atome, par les actes que nous venons de voir. Il est également important pour nous après avoir réservé une pensée pieuse à la mémoire de ceux qui sont tombés à Gao pour le Mali de se poser les bonnes questions pour que de telles choses encore ne se reproduisent. Des questions qui nous permettrons de situer toute les responsabilités et d’en tirer des leçons.
Il est important de souligner que l’identification des éléments qui entrent dans le Mécanisme Opérationnel de Coordination des mouvements soit renforcée. Il est important aussi une fois, le renforcement du système d’identification des éléments du MOC, de sécuriser aussi les éléments du MOC.
A notre avis, le processus de désarmement doit être accéléré, par ce que si nous ne savons pas, qui a accès aux armes, qui n’a pas accès aux armes, il nous serait difficile de contrôler la sécurité à ces endroits. C’est des questions fondamentales qu’il faut se poser. Nous sommes venus aujourd’hui pour témoigner notre soutien au pays, mais il est important que nous devons travailler d’arrachepied pour que de tels évènements ne puissent se reproduire ».
Ismael Sacko, président du PSDA
« C’est le Mali qui triomphera ! »
« Nous sommes aujourd’hui venus pour manifester notre solidarité à l’endroit de nos frères et militaires qui ont accepté de mourir pour le Mali et qui ont été victimes d’un attentat lâche perpétré contre la paix et la réconciliation nationale à Gao le 18 janvier 2017.
Donc pour nous, c’est une occasion de montrer à la communauté internationale, et prouver à ceux qui veulent mettre un frein à la stabilité du Mali, qu’ils ne réussiront pas. Et que la chaine qui consiste à enrouler notre jeunesse, d’effondrer le pilier de l’Etat et de la République du Mali, dresser contre l’intégrité du Mali va être brisée. Puis que c’est le Mali qui triomphera.
Nous demandons à la Minusma et la force Barkhane de maintenir le cap et de continuer à soutenir le Mali, pour qu’il réussisse le pari de la paix, et de la reconstruction de notre pays, tel-que souhaité par nos populations.
L’analyse que nous faisons de l’attaque de Gao, est que nous avons été encore surpris pour la énième fois. Surpris par ce que le mode opératoire à changer, surpris par ce que les assaillants ont maquillé leurs véhicules aux couleurs du MOC.
Le MOC est un dispositif qui est matérialisé dans l’accord et qui permet de faire une patrouille mixte avec l’ensemble des forces qui sont ici au Mali. Pendant que les gens ont hésité, pendant qu’ils pensaient que c’était impossible, pendant que les gens pensaient que c’était un rêve nous avons réussi à leur montrer que nous sommes capables ensemble de réfléchir intelligemment et de mettre à coté l’égo individuel et de panser le Mali. Donc, cette surprise a abouti à une boucherie humaine.
Nous avons espoir comme l’a dit le président de la République, IBK, qu’une enquête sera ouverte, pour permettre d’identifier les responsables de cet forfait et nous avons aussi espoir que la justice, la condamnation seront à la hauteur et que ces personnes vont répondre de leurs actes à la hauteur de leur forfait.
Nous avons vu un peuple debout uni ensemble, qui dit que nous allons avancer et continuer d’avancer. Nous ne devons pas baisser les bras, au contraire nous devons soutenir moralement et psychologiquement, nos forces armées et de sécurité.
C’est pourquoi le président de la République a pris des mesures idoines, nécessaires pour accompagner les grands malades et les graves blessés en matière d’assistance médicale, pour que, les enfants qui vont perdre leurs parents, pour que les épouses qui vont perdre leurs époux dans ce combat soient accompagnés sur le plan de l’éducation , de scolarisation etc…
L’objectif de cette décision du président de la République est de réarmer moralement, psychologiquement notre armée. Donc nous lançons un appel de cohésion et d’unité autour des FAMAs, et que nous devons continuer à manifester intelligemment et publiquement et ne jamais se lasser ».
Propos recueillis par Moïse Keïta LE SURSAUT | lecombat.fr