vendredi 22 novembre 2024
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Rassemblement contre les délestages, certes…Qui manipule des innocents ?

La police a dispersé une manifestation contre les délestages intempestifs à Bamako à coup de gaz lacrymogène jeudi 22 avril 2021. Selon les manifestants, trois personnes ont été arrêtées par la police. La question qui se pose est de savoir pourquoi on viole l’interdiction de manifester des autorités.

Un collectif des personnes victimes des délestages de la société Énergie du Mali (EDM) a organisé un rassemblement pacifique le jeudi 22 avril 2021 devant la direction de ladite compagnie, sise au quartier du fleuve pour dénoncer les coupures intempestives d’électricité enregistrées par le pays depuis quelques jours.
Ce rassemblement a été dispersé par la police et la garde nationale à coup de gaz lacrymogène. Trois personnes ont été arrêtées par la police puis amenées au 1er Arrondissement de Bamako au cours de cette opération, apprend-on.
Autant la revendication est légitime, autant la situation vécue par le pays est explicable et compréhensible à mille égards. Il y a peu de jours, le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau était face à la presse pour expliquer la situation. Il n’y aura pas d’excuse, disait le ministre avant de demander l’indulgence du peuple pour juguler cette situation due au fait que le partenaire ivoirien qui avait promis offrir 100 Mw n’est plus en mesure d’honorer son engagement ceci, lié à une panne. Pour dépanner la situation et combler le manque, l’EDM a pris des mesures urgentes pour trouver des solutions pressantes en mettant en place deux sites provisoires de transit. Il s’agit de 8 groupes installés sur la colline de Badalabougou et 22 autres au niveau de Sotuba de manière provisoire afin de faire face à cette période de canicule.

L’autre alternative à long terme est la construction d’une centrale thermique à Sirakoro, d’une capacité de 100 Mw dont la fin des travaux est programmée entre février et avril 2022. Cette centrale permettra de compenser le manque sollicité en Côte d’Ivoire avant d’entreprendre la politique énergétique qui nécessite un montant global de 2400 milliards de FCFA pour enterrer définitivement le problème de l’électricité au Mali.
Ceci étant, il est à souligner que les autorités en charge ne dorment pas depuis leur prise de fonction et multiplient des initiatives et efforts pour mettre fin au calvaire des populations.

“Quand on pleure le poussin, on n’oublie pas l’épervier’’, dit-on souvent. À la lumière de ce qui précède, il y a lieu de contester que le rôle ne revient pas à ceux qui sont sensés apporter des éclaircissements aux populations sur le problème de l’électricité au Mali, d’appeler à manifester, mais plutôt à ceux qui sont mal informés. Certes, la crise énergétique n’épargne personne au Mali, mais il faut éviter de tomber dans la manipulation dont les tenants de ces rassemblements semblent disposer d’un agenda bien caché afin d’emballer tout le monde pour une cause qui, à première vue, est générale.
Toutefois, il convient de souligner que selon les sources policières, ce rassemblement pacifique n’a pas été autorisé par le Gouverneur du district de Bamako en raison de l’état d’urgence et des mesures barrières relatives à la Covid-19. Ce qui explique l’intervention de la police pour disperser les manifestants.

Le bon sens voudrait que l’on comprenne que la situation actuelle de l’EDM n’est pas redevable aux autorités actuelles même si le peuple a droit de réclamer un bon service. En tout état de cause, il faut souvent savoir raison garder dans certaine situation!
La rédaction LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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