Valider les propositions de textes de loi relatives aux violences basées sur le genre, aux mutilations génitales féminines, à la mendicité, à la modification du code des personnes et de la famille ainsi qu’à la suppléance ; tel a été l’objectif assigné à une retraite des parlementaires maliens qui s’est déroulée à Ségou, les 25 et 26 novembre 2016. Les Honorables Députés de la commission Lois, de la commission Emploi ainsi que le Réseau des Femmes Parlementaires (REFEP) se sont retrouvés pour s’approprier des résultats des études réalisées et une série de propositions de textes de lois élaborés. C’est la salle de conférences de l’hôtel Fanta N’Dongo qui a abrité cette retraite organisée grâce à l’appui technique et financier du consortium NDI/NIRAS et de la coopération danoise.
La présente retraite commune de ces trois composantes s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Stratégique de Développement Institutionnel de l’Assemblée Nationale (PSDIAN) 2015-2025 que pilote le National Democratic Institute (NDI).
Assistés des consultants nationaux ayant réalisé des études diagnostiques et élaboré des textes de lois, les Députés maliens, réunis autour des organisations de la société civile, ont passé au peigne fin les résultats obtenus sur les thématiques qui ont fait l’objet des études. Ainsi, pour le REFEP, les études ont porté sur les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et la mendicité.
Pour la Commission Emploi, il s’est agi de la loi modificative du code des personnes et de la famille (précisément le volet adoption dudit code) tandis que la Commission des Lois s’est adjugée la thématique de la suppléance.
La cérémonie d’ouverture de cette retraite, à laquelle avaient répondu présents le Gouverneur de la Région de Ségou ainsi que le Maire de la cité des Balazan, a été présidée par le Premier Vice-président de l‘Assemblée Nationale, l’Honorable Moussa Timbiné. Celui-ci avait à ses côtés le Directeur-résident du NDI-Mali, Dr Badié HIMA.
A la suite des mots de satisfaction exprimés par les autorités administratives des lieux pour le choix porté sur leur localité pour abriter la rencontre, le Premier Vice-président de l’AN a reconnu les difficultés qu’éprouvent les Députés pour élaborer une proposition de lois. «L’une des faiblesses du système parlementaire partout à travers le monde est lié à la capacité des Députés d’élaborer des propositions de lois», a laissé entendre l’Honorable Moussa Timbiné.
Au sujet des résultats des études réalisées, l’Adjoint immédiat de l’Honorable Issiaka Sidibé, Moussa Timbiné, dira que tout cela constitue un processus, un échafaudage, une accumulation de procédures authentiquement discursives. «A toutes les étapes, il y a débats, contradictions, dissensions ou consensus», a indiqué l’Honorable Timbiné. Pour Dr Badié Hima, le Représentant du Consortium NDI/NIRAS, c’est eu égard à ces difficultés rencontrées souvent dans l’élaboration des propositions de lois par les Députés maliens que l’Institut National Démocratique s’est engagé au renforcement des capacités de l’Assemblée Nationale à travers les initiatives de ce genre.
Katito WADADA : LE COMBAT