mardi 16 avril 2024
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Projet de loi électorale :L’opposition exige son retrait pur et simple

Conformément aux exigences de son statut, l’opposition républicaine et démocratique monte au créneau pour alerter l’opinion nationale et internationale sur les dangers liés au projet de tripatouillage du code électoral malien entrepris par le pouvoir en place.

 

À travers une conférence de presse, déroulée le samedi 3 septembre dernier, à la Maison de la presse de Bamako, l’opposition républicaine et démocratique malienne a lancé un appel pressant à tous les partenaires du processus démocratique malien en vigueur pour partager ses réflexions et ses vives préoccupations. Car, aux dires des différents intervenants, ce projet de loi électorale est susceptible d’engendrer des conséquences graves pour notre pays. Ladite conférence de presse était animée par le Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, entouré de l’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé, Président des FARE AN KA WULI et de plusieurs autres leaders politiques de la place.

Pour la petite histoire, rappelons que le Gouvernement a déposé récemment un projet de loi électorale auprès de l’Assemblée nationale. Ce projet de loi, selon l’opposition, est porteur de germes préjudiciables à la démocratie de notre pays. « S’il est voté en l’état, ses méfaits exposeraient le pays à beaucoup d’incertitudes», a affirmé Modibo Sidibé.

Invités par la Commission Lois de l’Assemblée Nationale pour donner leurs points de vue et argumenter leurs réserves sur le projet de loi électorale en question, les partis politiques de l’opposition ont mis un accent particulier sur le dysfonctionnement du cadre de concertation initié entre le Ministère de l’Administration Territoriale et les partis politiques. Selon Modibo Sidibé, c’est dans le cadre de programme de concertation que devait naître de façon consensuelle un tel projet de Loi électorale.

Les partis politiques de l’opposition pensent que le projet de loi ne prend pas en compte les conclusions du Comité de relecture de la loi électorale. Pire, elle constitue un recul par rapport à l’ancienne loi. Elle introduit des dispositions nouvelles, source de conflits de tous genres et pose de sérieux problèmes d’interprétation.

Concernant le suffrage universel direct censé donner plus de légitimité aux élus locaux, les partis politiques de l’oppositions trouvent que cela peut non seulement poser de problèmes au niveau des entités régionales dotées de pouvoirs exorbitants, en conférant une légitimité plus forte pouvant déboucher sur le régionalisme, voire plus et peut aussi accentuer le communautarisme, source de possible partition du pays. Un pays dont l’intégrité territoriale est remise en cause.

En ce qui concerne la tenue des élections des conseillers des collectivités territoriales à des dates différentes dans une ou plusieurs Régions, l’opposition n’approuve guère ce genre d’élections, qui entraîne des conseils à mandats différents dans un même pays et fait planer le risque de partition du Mali. Pour elle, l’Etat devait tout d’abord réunir les conditions de bon déroulement des élections globales au niveau national.

Pour l’opposition, aucun parti politique seul, aucun regroupement de partis politiques seul, aucune communauté seule, aucune Région seule, aucune confession religieuse seule, aucune société civile seule, …, ne saurait faire élire un candidat de son choix dans ces conditions. D’ailleurs, ces mesures visent à exclure malignement la classe politique du processus démocratique acquis dans le sang en Mars 1991 et faire basculer le Mali dans une autre logique de rupture institutionnelle comme ce fut le cas en mars 2012. « Nous, partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique, pensons qu’il est urgent et impérieux de tenir tous ensemble les concertations nationales pour sauver notre Mali », tel est l’appel lancé au pouvoir en place.

Selon les partis de l’opposition, la tenue des journées de concertations nationales est un passage obligé pour faire aboutir le processus de paix et de réconciliation nationale escompté. « Pour conjurer le chaos et l’anarchie, il est indispensable et urgent de réunir les forces vives du pays en concertations nationales. Tirant toutes les leçons des crises que traverse le Mali depuis 2012, les concertations nationales viseront à trouver une solution démocratique et définitive à la crise du Nord. Elles vont assurer la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national et dessiner les contours des institutions qui permettront au pays de prendre un nouveau départ», ont estimé les Responsables de l’opposition.

Abdoulaye Faman Coulibaly

COULIBALY

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