Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, a présidé en visioconférence, hier lundi 21 février 2022, les travaux de lancement du processus budgétaire 2023 dans les locaux de son département, avec la directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, du responsable Pays de la BAD, du coordinateur du Groupe thématique économie, finances, Secteur privé et statistique (ECOSTAT), etc.
Cette conférence de lancement des travaux du processus budgétaire 2023 se tient dans un contexte de sanctions économiques et financières disproportionnées prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali, en plus de la lutte contre la Covid-19 et l’insécurité.
Trois thèmes importants pour ce processus budgétaire 2023 ont été abordés. Il s’agit de « l’articulation entre la réforme budgétaire et la réforme administrative : enjeux et défis ; la pratique de l’évaluation des programmes : forces et faiblesses des outils et du dispositif et l’animation du dialogue de gestion au cours du processus budgétaire : acteurs, processus et enjeux ».
Selon le Ministre Sanou, après la contraction de 2020 liée au Covid-19 et aux conséquences de la situation sécuritaire, l’économie malienne a renoué avec la croissance en 2021, qui devrait s’accélérer en 2022 et 2023 pour atteindre respectivement des taux de 3,5% et de 5,3%. L’inflation demeure maîtrisée, nettement inférieure au critère de convergence communautaire de 3%.
S’agissant de l’exécution budgétaire 2021, la mobilisation des recettes fiscales ressort plus satisfaisante que celle enregistrée en 2020, avec un taux de pression fiscale qui remonte à 15,5% du PIB contre 14,3% en 2020.
L’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues, soit 22,5% du PIB contre une prévision de 25,8% en 2020. Le niveau de déficit budgétaire est ressorti à 4,7% du PIB, nettement meilleur que la prévision de 5,5%.
En ce qui concerne l’année budgétaire 2022 en cours, en dépit du contexte actuel caractérisé par des sanctions économiques et financières prises par la CEDEAO et l’UEMOA, le gouvernement travaille à l’amélioration de l’exécution budgétaire, poursuivant ainsi le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et de maîtrise des dépenses.
En 2023, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente, malgré une reprise de l’activité économique avec un taux de croissance réel attendu de 5,3% contre 3,5% en 2022. Quant à l’inflation, elle resterait stabilisée autour de 2%. .
Avant de déclarer ouverte la conférence de lancement du processus budgétaire 2023, le ministre Sanou a remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Mali dans la mise en œuvre de sa politique budgétaire.
Bourama KEITA LE COMBAT