vendredi 22 novembre 2024
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Prix des produits de première nécessité : Quand les commerçants défient les autorités compétentes

Afin de soulager le citoyen lambda lors de ce mois de Ramadan saint, la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence  a institué des prix consensuels à respecter durant la période sainte. Mais, très malheureusement, au marché de Médine, communément appelé « Soukou Coura », les commerçants foulent   au pied la mesure gouvernementale. Les Agents du service de contrôle du Département du Commerce peuvent y aller faire un tour. 

 

En effet, malgré la subvention du gouvernement des denrées alimentaires durant ce mois, les prix de certains  produits alimentaires, comme l’huile et le riz, n’ont pas baissé au marché de Médine. Notre équipe de reportage a fait le constat sur le terrain, hier, mardi 30 mai 2017, à  Soukou Coura, le plus grand marché de la Commune II du District de Bamako.

Au marché de Médine (Soukou Coura), à notre passage, l’affluence était tout sauf morose.  Il y avait du mouvement de tous les côtés. Des clients se faufilaient entre les vendeuses de condiments et de produits de première nécessité de tous genres. Naturellement, les ménagères aussi étaient au rendez-vous ce matin pour des achats de leurs condiments.

Selon celles que nous avons approchées, le marché reste cher ; car, malgré les mesures envisagées par l’Etat,  les prix restent en hausse. «Ici, rien n’a d’abord changé. Le pire, cela ne fait qu’augmenter malgré ce qu’on voit à la télévision nationale ou qu’on lie dans la presse écrite concernant, par exemple, les prix du riz et de l’huile. A part le prix du sucre, rien n’est respecté par les commerçants détaillants parce que le riz est vendu à 400 francs CFA par kilo au lieu de 350 francs et l’huile à 850 francs le litre au lieu de 650 francs comme annoncer officiellement. C’est-à-dire que les prix déclarés par la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence ne sont pas respectés par les commerçants détaillants de Médine. Pour le cas des légumes, on n’en parle pas. A part le piment, tout est cher », nous a expliqué une ménagère rencontrée au Marché de Médine.

Le prix de la viande avec os et sans os a connu, à son tour, une augmentation. D’après Hawa Simaga, ménagère, le prix de la viande a augmenté soudainement et il s’agit de toutes les variantes de viande; avec os et sans os car, nous a-t-elle dit, « avant le carême j’achetais la viande sans os à 2600 francs le kilo et l’autre à 2000 francs ». Mais, toujours selon notre interlocutrice, depuis le début du mois de carême, il y a eu un changement. Maintenant, précise-t-elle, ces prix sont respectivement à 2700 et 2300 francs CFA.

Les consommateurs se plaignent de cette situation devenue monnaie courante à chaque période de Ramadan saint. Une période au cours de laquelle les prix des denrées montent vertigineusement. Ce, tout simplement parce que  les commerçants ne s’empêchent pas à s’enrichir illicitement sur le dos des consommateurs. Comme prétextes, ils  avancent que les taxes ont augmenté  alors que l’Etat n’aurait  pas du subventionné l’importation de ces produits de première nécessité.

Mariam Sissoko et Fatoumata Bintou Tounkara, Stagiaires : LE COMBAT

Rédaction

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