Malgré la disparition d’Amadou Kouffa, jeudi 1eret vendredi 2 novembre 2018, dans le cercle de Banamba, plus d’une vingtaine d’écoles ont encore été fermées dans les Communes rurales de Toubacoro et Sébété dont quinze à Toubacoro et cinq à Sébété. Cela, toujours par des Hommes armés.
Selon une source contactée sur place, c’est un détachement de la Garde nationale qui est chargé de la sécurisation de la zone. Basé à Banamba centre, ce détachement opère par patrouilles dans les localités concernées. Mais, dès qu’il quitte les lieux, ces hommes reviennent à la charge en proliférant des menaces à l’encontre des pauvres populations.
Ces Hommes se présentent comme des adeptes d’Amadou Kouffa. Selon une autre source, ces présumés djihadistes ont passé la journée du mardi 20 novembre 2018 à l’école de Sébété pour faire du repérage. Cette visite intervient après la rencontre des autorités locales pour la réouverture des classes. Les élèves candidats au DEF commencent déjà à chercher des transferts afin de sauver l’année scolaire. Auparavant, le 12 novembre dernier, une rencontre a regroupé au CAP les Maires de ces communes rurales, les conseillers pédagogiques, les Directeurs des écoles fermées pour réfléchir sur la stratégie devant leur permettre de rouvrir les écoles fermées, dont quinze sont dans la Commune de Toubacoro située à 52 kilomètres de Banamba ville et les cinq autres de celle de Sébété à 72 kilomètres. Ces écoles ont été fermées par des Hommes enturbannés circulant à bord de motos. Ils regroupent dans chaque localité les Habitants pour leur demander de fermer toutes les écoles où le français est enseigné ou désormais de n’y enseigner que le Saint Coran et les Hadiths du Prophète Mahomet (PSL). Et ils menacent ouvertement que ceux qui vont outrepasser cet ordre sera jugé et puni par conséquent. La panique a gagné toutes les localités de la zone. Banamba est à 140 km au Nord-est de Bamako. Les villages où les écoles sont encore fermées sont : Sébété, Fanibougou, Séméné, Gounando, Dandougou, Siribila, Ballala, Madina et Toubacoro. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT