L’inclusivité de l’accord de paix doit tenir compte de cette diversité et de cet aspect pluriel. Cette inclusivité est primordiale, le succès de l’accord de paix et du pacte pour la paix en dépend.
Barkhane assure/assurera un ultime appui par le support aérien.
Nous sommes reconnaissants aux forces de la Minusma, de Barkhane et du G5 Sahel, mais pour renforcer leur efficacité et être utiles au Mali, il convient de résoudre les problèmes de communication, d’organisation, de synchronisation et de coopération entre-elle.
Comme on l’avait dit précédemment, il convient que les relations (coopérations, synergies …) soient dynamisées et contrôlées entre les forces de défense et sécurité du Mali et les forces en présence (Minusma, Barkhane, G5 Sahel, EUTM) afin qu’elles soient plus utiles au Mali et pour assurer efficacement les fonctions partagées (en tenant compte du type de mandat de chaque force) de sécurisation, de stabilisation et de protection des populations et de leurs biens au Mali.
Nous attendons plus d’elles malgré les efforts consentis surtout pour garantir la mise en œuvre les concepts de sécurité partagée (responsabilité partagée) et de rédévabilité mutuelle.
Pour ces forces, ainsi que pour les forces de défense et sécurité du Mali, les relations civilo-militaires doivent être renforcées pour que les citoyens aient plus confiance en elles et puissent collaborer avec elles.
L’armée et les forces de défense et de sécurité reconstituées à travers le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) assureront leurs rôles comme vus précédemment.
Après l’enregistrement des membres des mouvements armés et d’autodéfense Maliens, le processus DDR accéléré les désarmera et les réinsérera par leurs intégrations/réintégrations dans les forces de défense et sécurité suivant des critères (arrêtés consensuellement) ou bien leur réinsertion dans la société civile (intégration dans des projets).
Déjà plus de mille cinq cents (1500) éléments de ces mouvements armés et d’autodéfense issus des MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) de Gao, Tombouctou et Kidal sont désarmés, ont fini le processus DDR accéléré dont mille six (1006) ont été intégrés, après formation, dans les forces de défense et sécurité reconstituées du Mali en début septembre 2019 et d’autres, issues, des MOCs sont en cours de formation.
Un total de soixante-treize mille (73 000) éléments des mouvements armés et d’autodéfense a été enregistré jusqu’en septembre 2019 dans le DDR (étape enregistrement) au nord du Mali.
Et Au centre, plus de huit mille (8 000) éléments ont été enregistrés.
Les membres des mouvements armés et d’autodéfense qui ne sont pas encore pris en compte dans les MOC, MAIS qui ont été enregistrés dans le DDR pourront être sollicités pour épauler pour la sécurisation des régions au nord du pays.
Compte tenu des problèmes rencontrés (sur les critères, les grades, sur l’accès des éléments de la Coordination des Mouvement de l’Entente à Kidal, …) au démarrage du DDR, Il faut noter qu’un effort considérable a été fait par le Président de la commission nationale DDR, Zahabi Ould Sidi Mohamed, et par le Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la Cohésion sociale, Lassine Bouaré. Qu’ils en soient remerciés.
Les unités régionales dédiées à la réconciliation aideront à la sensibilisation des citoyens pour une élection de paix, sécurisée, transparente, crédible et inclusive.
Travaillons tous pour que la sécurité soit optimale c’est-à-dire qu’elle atteint le meilleur niveau possible compte tenu de la conjoncture. C’est possible avec l’engagement et l’implication de TOUS les acteurs incluant les politiques, les responsables gouvernance (Président, Ministres, …), les députés, les citoyens et la société civile (jeunes, femmes, religieux, notabilités …) souvent oubliés.
J’avais détaillé l’organisation d’un front sécuritaire uni, solidaire, proactif et inclusifen novembre 2017 et le 21 mai 2018 dans la lettre ouverte intitulée : « Au Mali, pour organiser et réussir les élections 2018 (Présidentielle…), il faut sécuriser, le nord, le centre et tout le pays, intégrer ET placer les citoyens au cœur d’un Front sécuritaire uni proactif contre l’Insécurité et le Terrorisme ». Mais aussi en juillet et août 2018.
En tant qu’expert en sécurité, je suis garant de l’efficacité d’un tel front sécuritaire. C’est dommage qu’il ne soit pas utilisé complètement au Mali ou dans la zone sahel.
Le FRONT sécuritaire uni, solidaire, PROACTIF et INCLUSIF, que j’ai proposé ET que je répropose, car n’ayant été mis en œuvre que partiellement (lors des deux tours de l’élection présidentielle 2018), est formé par les défenseurs de la paix, les parties prenantes Maliennes, les mouvements maliens signataires et non-signataires (appartenant à la CME, Coordination des Mouvements de l’Entente) de l’accord de paix, les partenaires de la médiation internationale et d’autres partenaires œuvrant pour la paix, dont ceux, participant aux forces conjointes, aidés par les populations, luttera efficacement et proactivement, entre autres, contre le terrorisme, le trafic de drogue, la criminalité transfrontalière et l’insécurité, en s’aidant d’un système d’intelligence stratégique de renseignement national interconnecté avec les niveaux sous régional, régional et international.
Ce système d’intelligence stratégique de renseignement(intelligence collective) doit être utilisé par ce front uni proactif, ce qui l’aidera pour plus d’efficacité et de proactivité.
Nos partenaires en possèdent des éléments, il faut juste (1) une communication et synchronisation efficace avec eux pour utiliser ces éléments et (2) intégrer l’apport (c’est capital) des citoyens, ce qui n’est pas facile, mais qui est indispensable.
Cet apport se fera, entre autres, à travers la contribution, des unités régionales dédiées à la réconciliation et de la société civile, pour la sensibilisation des citoyens.
Des membres des mouvements armés Maliens incluant les groupes d’autodéfense et des membres de la société civile doivent prendre part à la sécurisation des régions.
Responsables et Participants à une sécurité inclusive
Dans chaque zone à sécuriser, trois coresponsables de la sécuritéde cette zone seront choisis : un du côté des forces de défense et sécurité du Mali, un du côté de la MINUSMA et un du côté de BARKHANE.
Ces responsables auront des adjoints issus de quatre groupements, qui sont : un du côté de la coordination des mouvements de l’azawad formé du MNLA, HCUA et MAA-dissident, un du côté du côté de la plateforme regroupant le CM-FPR, CPA, MAA-loyaliste et GATIA, un issu de la CME (Coordination des mouvements de l’entente) et un du côté de la société civile.
Du côté de la société civile, un responsable sera choisi avec des délégués des quartiers (un délégué par quartier) de la localité ou de la ville à sécuriser.
Pour les petites localités, un délégué (ou deux) suffira (suffiront) pour cette tâche de sécurisation.
La participation des forces vives et de la population, à travers la société civile et les représentants des communautés et des partis politiques, est indispensable.
Il est important de rappeler que la paix est une affaire de TOUS les acteurs y compris ceux de la société civile, les politiques, les mouvements armés, les groupes d’autodéfense et le gouvernement (ou partie Malienne aux pourparlers d’Alger).
La confiance entre les acteurs et l’acceptation des uns et des autres sont indispensable pour dissiper les malentendus et les crises au Mali et pour une sécurité EFFICACE et durable dans un Mali Un et Indivisible.
Au Mali, sous la conduite du Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, l’accord politique de Gouvernance et le dialogue national inclusif constituent d’excellentes initiatives favorisant ces aspects.
Engageons-nous et impliquons-nous pour le plein succès de ces initiatives.
NE METTONS AUCUN ACTEUR MALIEN DE COTE.
Renseignement et la coopération étroite et solidaire entre toutes les forces
Le front sécuritaire uni proactif et inclusif apportera de l’efficacité, à travers le renseignement vérifié et sécurisé, à cette réplique (ce front sécuritaire uni proactif) à la guerre asymétrique que mènent les terroristes et les djihadistes.
Ainsi, la sécurité sera renforcée partout au Mali avec une collaboration étroite avec les citoyens et entre les forces de défense et sécurité du Mali, Barkhane, la Minusma et la force conjointe du G5 Sahel.
Pour minimiser, voire éradiquer, cette insécurité et ce terrorisme, nous devons nous appuyer sur le renseignement et la coopération étroite entre toutes ces forces en n’oubliant pas les citoyens et les communautés.
Quartet Sécurité, Paix, Développement ET Justice
Outreles aspects sécuritaires, le front uni, solidaire, proactif et inclusif doit s’appuyer sur le quartet Sécurité, Paix, Développement ET Justice pour assurer aux populations les dividendes de la paix et de la sécurité, la cohésion sociale et le bien-être dans un Mali Un et Indivisible sans fédération ni confédération ni partition et ni indépendance d’aucune partie du territoire national.
La synergie avec la mise en œuvre de l’accord de paix, du pacte pour la paix et des projets PIP (Projets d’Investissements Prioritaires) du G5 Sahel contribueront à cela.
- Conclusion
De nos jours, la synergie entre les forces en présence au Mali fait apparaître un front sécuritaire désuni (non-synchronisation des actions et des ripostes dans un environnement multiacteurs qui a du mal à être réactif à plus forte raison être proactif).
La seule solution viable, c’est de mettre en place complètement et urgemment un FRONT UNI, SOLIDAIRE, PROACTIF et INCLUSIF en y intégrant toutes les forces vives de la nation Malienne, indépendamment des bords politiques, ainsi que les partenaires et les forces étrangères en présence au Mali. Le dialogue national inclusif au Mali devra aider à impulser ou renforcer un tel front qui doit se baser sur le quartet Sécurité, Paix, Développement et Justice.
Concernant les aspects sécurité, à travers un front sécuritaire uni, solidaire, proactif et inclusif, Engageons-nous et Impliquons-nous TOUS (TOUS LES ACTEURS INCLUANT TOUTES LES FORCES EN PRÉSENCE, LES CITOYENS ET LES POLITIQUES) pour garantir une sécurité inclusive, optimale et efficaceà notre pays AFIN d’arrêter l’hécatombe et de le sauver à travers l’organisation des élections futures (référendum, locales, régionales et municipales) et l’éradication des crises auxquelles il fait face.
Tous les acteurs, pas seulement les parties prenantes à l’accord de paix, y compris ceux des forces en présence au Mali et les politiques, doivent assumer leurs engagements (il faut un suivi et une vérification de la réalisation de ces engagements) pour la stabilisation et la sécurisation du Mali et leurs responsabilités, car elles impactent à travers, entre autres, les aspects sécuritaires, stabilisation, institutionnels, paix, développement et réconciliation, sur le pacte pour la paix au Mali pour une mise en œuvre diligente, intégrale et inclusive de l’accord de paix.
Sans sécurité, il ne peut pas y avoir de paix ni de développement ni quoi que ce soit.
Pour le Mali et le bien-être des Maliens, respectons TOUS, les parties prenantes et tous les acteurs y compris les forces partenaires, nos engagements (de sécurisation, de stabilisation …, dont les engagements financiers pour les partenaires) et nos responsabilités en conformité avec le pacte pour la paix et l’accord de paix.
- Mon contact
Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance, sécurité et Développement Durable
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL au Mali : 00223 78 73 14 61