Si elle a été applaudie aux premières heures de sa création en 2009 pour tout le bonheur qu’elle apportait au citoyen malien, aujourd’hui l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) a bien manqué à son combat, au regard des nombreux accidents de la route ponctués de morts d’homme.
Quelque 410 morts et 18 287 blessés : c’est le nombre de victimes de la route au Mali courant l’année 2015, selon les services de la protection civile. Ce chiffre va certainement grimper aux termes de l’exercice 2016. Autos, motos et piétons, chaque jour la route enregistre ses victimes. Et pourtant, il y a une Agence dite « nationale » pour lutter contre ce fléau.
L’Anaser a pour mission principale la promotion et le renforcement de la sécurité routière. Ce faisant, elle doit aussi contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier ; participer à la définition des règles en matière de circulation et de sécurité routière et veiller à en assurer le respect ; veiller au maintien des véhicules routiers en bon état technique ; contribuer à l’application des normes d’exploitation des véhicules routiers.
Aussi, l’Anaser doit surtout contribuer à l’exploitation optimale et sécurisante des voies routières ouvertes à la circulation publique. L’Agence, présentement dirigée Mamadou Sidiki Konaté, n’entreprend malheureusement aucune initiative dans ces domaines. Tout ce que l’on voit aujourd’hui de l’Anaser, c’est des petits kits de sensibilisation sans impact réel sur le Malien lambda.
Les vraies cibles de la lutte contre l’insécurité routière se trouvent sur le terrain dans la dense circulation à Bamako richement teintée d’incivisme
Djibril Samaké LA SIRENE