Nommé en aout 2016 Président-Directeur Général (P.-D.G.) de la Pharmacie Populaire du Mali, Docteur Moussa Sanogo, depuis sa nomination, surprend avec sa célérité dans la passation des marchés, contre toute orthodoxie financière à la tête de cette structure étatique, principale pourvoyeuse des produits pharmaceutiques dans le pays. En plus des vices de forme dans ses passations de marchés, il serait moins regardant sur les conditions de fond comme la date de préemption des produits destinés à la santé publique. Un cas récent dépasse tout entendement : un marché de gré à gré avec Gros-Pharma de ‘’ Cissé Technologie’’ dans l’achat des films numériques à hauteur de plus de 149 millions de nos fracs, en violation des textes d’attribution des marchés et des délégations de service public. Ces films sont aussi périmés. Un gros impact sur toutes les radiographies faites dans les hôpitaux publics du pays.
Où va notre pays ? L’on ne sait plus sur quel secteur peut-on et doit-on fonder espoir pour satisfaire les besoins du Malien moyen. En tout cas, pas celui de la santé, devenu une vache laitière depuis belle lurette. Cela pas par faute d’arsenal juridique ni de la maîtrise du serment d’Hippocrate, mais à cause d’une engeance de cadres vivant de magouilles. Dans ce lot, Dr Moussa Sanogo émerge en peloton de tête. Inutile de revenir sur ses casseroles au CHU Gabriel Touré puis au CHU du Point G (où il était DGA jusqu’à sa nomination comme PDG du PPM en août 2016). Comme anorexique de l’argent public, ce cadre a passé une année entière à prendre deux salaires, non des moindres, car il s’agit de ceux à la fois aux fonctions de DGA du CHU de Point G et celui de P.-D.G. de la PPM. N’eut-été une dénonciation par voie de presse pour que cette situation puisse cesser.
En moins de seize mois à la tête de cette société d’Etat d’achat et distribution des produits pharmaceutiques dans les structures sanitaires publiques au Mali, PPM, il a réussi à ériger la magouille en mode de gestion. Cela avec son lot de corruption, passation de marchés de gré à gré, surfacturations à la pelle et abus de pouvoir. Cette attitude du PDG de la Pharmacie populaire du Mali est en train de décrédibiliser cette société d’Etat aux yeux de ses partenaires et livrer le peuple malien à un danger grave. Car la santé dépend des bons produits pharmaceutiques.
Sans appel d’offres, ni manifestation d’intérêt il vient de conclure un marché de gré à gré avec ‘’Gros Pharma’’ de la fameuse société ‘’Cissé Technologie’’ dans le cadre de l’achat des films numériques à hauteur de plus de 149 933 750 FCFA,en violation flagrante des textes d’attribution des marchés et des délégations de service public.
Le P.-D.G. Moussa Sanogo a passé ce marché dans le cadre d’un partenariat dépôt après-vente (conformément à la lettre n°0008 17/DG/DAF/ak du 05 mai 2017) entre la Pharmacie populaire du Mali et Gros Pharma’’ Cissé Technologie’’ qui n’a jamais été respecté après. La raison est connue, le PDG a déjà empoché sa part. Une grosse part, car il a osé fermer les yeux sur la qualité des films livrés, qui sont tous périmés. Même une note d’expertise de la société AGFA n’a pas pu démentir cela.
Nous reviendrons plus en détails sur les zones d’ombre de ce marché dans nos prochaines publications.
Jean Joseph Konaté LE SURSAUT
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