Aux termes des négociations intervenues en octobre dernier entre le Gouvernement et les travailleurs sous l’égide des familles fondatrices de Bamako, un délai de 8 semaines (soit une période de deux mois) avait été convenu pour le règlement définitif du plan social. Donc, le dernier mot du gouvernement est forcement attendu courant décembre 2017. Reste à savoir si cet autre délai de rigueur sera respecté par l’Etat.
Parmi les revendications des travailleurs de la société HUICOMA, organisés en un Mouvement de Lutte pour la Restauration de l’Usine, figure en bonne place le payement du plan social. On se rappel encore que ce payement qui était convenu avec le Gouvernement et qui va de report en report. Du côté des travailleurs, c’est le scepticisme qui prévaut. La bonne gestion, on l’espère bien, de cette situation de plan social qui perturbe tant les sommeils nécessite la mobilisation d’un montant de 80 milliards de nos francs pour 1200 personnes concernées. Le dernier ultimatum du Gouvernement est attendu à mi-décembre. C’est ce qui a permis au mouvement de lutte pour la restauration de l’usine HUICOMA de faire reporter une marche initialement prévue pour le 11 octobre 2017 dernier dans laquelle des femmes de Koulikoro projettent de se diriger sur Koulouba toutes nues. La jeunesse et les femmes de Koulikoro ont jugé nécessaire de faire confiance aux sages de Bamako et ainsi patienter jusqu’au mois de décembre prochain. Après cette date butoir, si rien n’est fait, la lutte pourra reprendre sur une autre allure de fermeté. Le payement du plan social concerne le Département du Travail et de la Fonction publique qui doit mettre les bouchés doubles dans la mesure où le temps presse et le mois de décembre c’est déjà aujourd’hui. Par ailleurs, les autres Départements intervenant dans le dossier, notamment le Ministre de l’Emploi et du Développement Industriel tentent tous de faire bouger les lignes ; mais, sans succès. Le plan social est la priorité absolue du mouvement de lutte pour la restauration de la société HUICOMA.
Mohamed BELLEM