Longtemps bafouée et négligée au Mali, l’autorité de l’Etat est en train de se réinstaurer progressivement à la grande satisfaction de plus d’un. Cette réinstauration s’est confirmée à travers l’opération Ami Kane (le déguerpissement des occupants des grandes artères de la ville de Bamako) et l’interpellation de 19 vandales devant le Tribunal de la Commune IV du District de Bamako.
Le fléau de l’écroulement de l’autorité de l’Etat avait pris de l’ampleur au Mali. A telle sorte que des populations avaient tendance de transformer l’illégalité en légalité au vu et au su des autorités compétentes des différents régimes qui se sont succédé sous l’ère démocratique. L’informel avait pris place au formel. La dégradation de la situation avait dépassé le seuil de l’incivilité ou encore de l’incivisme. Le laxisme prédominait. Le social a substitué la loi ou au droit. Du coup, la préservation de l’intérêt personnel s’est attaquée à l’autorité de l’Etat. Toute chose qui a installé l’anarchie totale et dévastatrice à travers les grandes villes du Mali.
Cependant, ce régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta n’est pas allé avec le dos de la cuillère. La force est en train de revenir à l’Etat.
Actuellement, le pouvoir impose le respect de l’Etat par le Peuple sans aucune complaisance. Laquelle faiblesse qui était devenue le jeu favori des régimes successifs. L’opération Ami Kane et l’interpellation des vandales devant le Tribunal de la Commune IV du District de Bamako en sont de belles illustrations de la réaffirmation de l’autorité de l’Etat.
En effet, l’opération de déguerpissement entamée le 22 juillet dernier dans la ville de Bamako par le Gouverneur du District, Mme Sacko Ami Kane, continue son cours. L’objectif est d’assainir les voies publiques de la capitale malienne au bénéfice des usagers qui ne sont que des paisibles citoyens maliens. Beaucoup juge nécessaire l’opération et souhaite qu’elle aille jusqu’au bout afin de rendre la ville circulable. Des hommes politiques aux technocrates en passant par des simples citoyens, des encouragements ont été de taille en faveur de ladite opération. Comme pour magnifier leur adhésion à la réaffirmation de l’autorité de l’Etat déclenchée par le régime en place.
«Il fallait. Il y a trop de désordre dans la ville. Nous devons tous encourager le gouverneur dans ce combat. C’était devenu de l’anarchie totale à Bamako », apprécie un Responsable d’une ONG de la place ayant requit l’anonymat.
De son côté, le Président de la République, lui-même, ne recule pas. «Cette opération de déguerpissement a mon soutien total et massif », déclare à l’occasion de la réception des femmes de la diaspora au Palais de Koulouba. Une manière de rappeler que force revient à l’Etat.
Un autre acte récent de réaffirmation de l’autorité de l’Etat est l’interpellation des présumés coupables des destructions au Tribunal de grande instance de la Commune IV du District de Bamako. En effet, certains vandales ont profité des manifestations pacifiques de soutien au chroniqueur radio Ras Bath pour saccager ce Tribunal et de bruler des véhicules des forces de maintien de l’ordre et ceux des particuliers.
Pour ce faire, l’Etat n’a pas été flexible face à ce comportement anti-démocratique et barbare. Il s’est affirmé. C’est ainsi qu’il a interpellé 19 vandales dans cette affaire. Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a vite réagi avec la dernière rigueur. «La justice qui renaît, cette justice est désormais aveugle, elle va poursuivre toutes les personnes qui sont en violation et qui sont en inobservation de la loi… », déclare le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté.
A travers ces actes, nous osons croire que ce régime de Ibrahim Boubacar Kéïta sera courageux et va jusqu’au bout dans la lutte pour la réinstauration de l’autorité de l’Etat au Mali à la grande satisfaction du contribuable. C’est dire que désormais le contribuable malien n’encaissera plus lâchement des dégâts et autres pertes de quelques individus mal intentionnés. Malheur à ceux qui s’autorisent à casser les feux tricolores au niveau des intersections de la circulation de Bamako. Que force revienne à l’Etat et que l’Etat s’affirme !
Oumar Diakité : LE COMBAT