Jusqu’à présent pas de solution au problème de Kidal. Une dernière rencontre entre la CMA et la Plateforme pour discuter s’est tenue ici à Bamako avant la fête de Tabaski. Mais sans obtenir aucun résultat concret, aucun un accord.
En effet, la semaine dernière encore, il y a eu une série d’affrontements ayant opposé des troupes de la CMA et de celles de la Plateforme. L’épicentre de ces affrontements meurtriers est situé à 85 kilomètres du centre-ville de Kidal. Le bilan provisoire est moins de dix morts avec plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels. Et les deux parties se rejettent la responsabilité de la persistance sur le terrain de ces affrontements fratricides. En substance, la Plateforme accuse la CMA d’enlèvement de deux Imghads dont un retrouvé mort. Et, du berger à la bergère, la CMA dit avoir été surprise d’être attaquée par la Plateforme.
En effet, notons qu’au moment où la CMA dit être attaquée par surprise par des membres de la Plateforme, cette dernière (la Plateforme) avance de son côté que c’est l’enlèvement de deux Imghads dans la zone d’Aguelhok par la CMA qui est à l’origine de ces affrontements.
Par ailleurs, selon le Président de la CMA, Bilal Ag Chérif, concernant le problème de Kidal, il faudra signaler que : «La Plateforme a une position qui n’est pas claire». Et, pour lui, c’est tout le processus qui est concerné par ce qui se passe actuellement. « Si on continue à ce rythme-là, il risque de ne plus y avoir d’accord auquel se référer », dit le Responsable de la CMA.
Vision des observateurs sur les faits
Selon certains analystes, ces conflits incessants entre les deux groupes armés sont liés essentiellement aux enjeux financiers et de leadership. «Dans cette zone, circulent beaucoup d’armes et de drogues. Donc, chacun essaye de revendiquer un peu sa place», dit Bréma Ely Dicko, Enseignant-chercheur à l’Université de Bamako sur les antennes de Studio Tamani. Il estime également que ces conflits vont continuer tant que durera l’absence de l’Etat malien sur le terrain.
Adama A. Haïdara: LE COMBAT