Il ne passe aucune semaine sans qu’un acte de terrorisme, de banditisme ou de rébellion ne se produise dans le grand nord du Mali. La faillite de l’Etat dans cette zone vient de provoquer, lors du week-end dernier, quatre morts dont deux militaires avec des blessés graves et des véhicules emportés.
Décidément, le quotidien de nos concitoyens vivant dans les Régions du Nord rythme avec des actes de barbaries qui ne disent plus leur nom. Nous assistons impuissamment à ce chaos qui se généralise avec des morts de soldats maliens à la clé. Face à cette situation dramatique, c’est l’Etat malien, devenu silencieux et inapte à y mettre terme, qui le premier Responsable.
A cet effet, le vendredi dernier, des groupes armés ont pris en otage la localité de Bamba pour gérer à leur manière avec imposition de taxes obligatoires.
«Le vendredi dernier, à Bamba, deux groupes armés, Gatia et MAA, ont érigé un check-point à l’entrée de la localité. Tout passager ou véhicule qui sortait ou qui entrait paie de l’argent pour eux d’abord», informent nos sources très bien introduites et dignes de foi.
Ainsi, Bamba devient un territoire de ces deux groupes et vit sous l’envahissement et sous les ordres de ces nouveaux maîtres des lieux. Les populations locales ne peuvent que prendre leur mal en patience. Car, elles ne peuvent compter sur aucune intervention du gouvernement malien.
Aussi, le samedi 11 mars dernier, la Croix rouge a été victime de l’enlèvement d’un de ses véhicules dans la ville de Gao, vers 19 heures. Les deux occupants qui étaient à bord ont été tous blessés lors de l’opération.
«Le samedi dernier à Gao, vers 19 heures, en plein centre ville, un véhicule de la Croix rouge a été enlevé par trois hommes armés à bord d’un 4X4. Ils ont tiré sur les deux personnes qui étaient à bord dudit véhicule emporté », expliquent nos correspondants de la localité. Selon eux, l’un des deux occupants était de nationalité ivoirienne et le chauffeur est malien. Tous les deux, blessés par balles, ont été conduits à l’hôpital de Gao.
Pis, hier, le marché de Fafa, toujours aux dires de l’un de nos correspondants locaux, a été attaqué par des bandits armés. Au moins deux soldats et deux civils ont été tués lors de cette attaque survenue dans cette localité située à 200 kilomètres au Nord de Gao.
En plus de ces quatre morts, on déplore six blessés et deux véhicules enlevés. Les assaillants n’étaient pas formellement identifiés au moment où nous mettions sous presse.
Oumar Diakité : LE COMBAT