La trentaine des députés spoliés, regroupés désormais dans un “Collectif des députés spoliés par l’administration et par la Cour Constitutionnelle’’ (CODESAC), dénonce le fait que la mission de la CEDEAO ne leur a pas associé lors de sa mission à Bamako.
Ils sont des victimes du 1er et 2e tour des législatives d’avril et mai passé. Ils se disent être victimes des manipulations des résultats par le Ministère de l’Administration et celle de la Cour Constitutionnelle.
En effet, dans un communiqué, ces députés ont salué l’engagement de la CEDEAO à trouver une issue favorable à la crise multiforme que connaît le Mali.
Cependant, ce collectif se dit être stupéfait en apprenant que la mission de la médiation conduite par l’ancien Président de la République fédérale du Nigeria Goodluck Jonathan a rencontré tous les acteurs de la crise sociopolitique malienne.
« Le Collectif tient à préciser à l’opinion nationale et internationale qu’il n’y a pas eu de rencontre entre la CEDEAO et lui. Étant l’acteur majeur de la crise, le Collectif désapprouve sa mise à l’écart par la CEDEAO lors des différentes rencontres. C’est pourquoi il ne se reconnaît pas dans le communiqué final de la CEDEAO mentionnant seulement les 31 sièges », a-t-il fait savoir par un communiqué.
Le collectif a rappelé à l’occasion que le nombre de sièges contestés va au-delà des 31 tels que par la CEDEAO, selon les requêtes faites par les circonscriptions électorales. Il s’agit entre autres des circonscriptions de Bafoulabé, Bougouni, Commune I , V, VI, Kati, Nara, Sikasso, Ségou, Macina, Mopti, Djénné, Tenenkou, Koro, Youwarou, Douentza, Tombouctou, Gourma Rarhouss, Goudam, Diré, Yélémani.
Par ailleurs, « le Collectif des députés victimes rejette en bloc le communiqué final de la CEDEAO » et « réitère son objectif qui est la dissolution de l’Assemblée nationale ou la prise en compte des plaintes et des requêtes par l’administration et par la Cour Constitutionnelle de toutes les circonscriptions ci-dessus citées ».
Bourama Kéita