lundi 7 octobre 2024
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Magouilles et affairisme dans la composition des conseillers communaux : Le nouveau Bureau de la Commune II contesté par les militants et cadres du RPM

Pour des raisons d’intérêts personnels, le Secrétaire Général de la Section II RPM du District de Bamako, Madou Diallo, et le nouveau Maire principal de la Commune II, Abba Cheick Niaré (lui aussi du RPM), auraient monnayé le poste de Bounafou Sylla alias ‘’Bako’’ à la CODEM de l’Honorable Hady Niangadou lors de la composition du Bureau communal. Conséquences : à défaut de l’implication des plus hauts Responsables du parti des Tisserands, le RPM risque gros en Commune II.

La   mise en place des nouveaux Bureaux communaux des différentes mairies du District de Bamako a eu lieu hier. Des cadres du Gouvernorat du District ont supervisé les travaux de composition de ces Bureaux de Conseillers communaux. Mais, cette étape a provoqué des frustrations dans certaines formations politiques du pays.

Magouilles, affairisme et trahison !

C’est le moins qu’on puisse dire par rapport à la mise en place, par exemple, du Bureau de la Marie de la Commune II et des différents centres secondaires d’état civil de celle-ci.

En effet, selon nos informations, le Maire rentrant, Abba Cheick Niaré, en complicité avec le Secrétaire Général de la Section II du RPM, aurait vendu à la CODEM le troisième poste du RPM lors de la composition du Bureau communal. Cela, pour se payer un véhicule. Car, notre nouveau Maire ne possède pas de voiture. C’est l’Honorable Hady Niangadou   qui aurait fait parler de sa richesse. Au-delà de revoir le niveau de vie du tout nouveau Maire à la hausse, soutiennent des jeunes du parti, il s’agissait de faire la peau à Bounafou Sylla alias Bako.

Pourtant, soulignent des jeunes du RPM de la Section II, l’alliance RPM-CODEM lors des dernières élections communales, qui a remporté avec 19 conseillers, avait signé un pacte. Les deux partis politiques étaient convenus de donner trois postes sur cinq au RPM dans la composition du nouveau Bureau communal. Ce seraient les deux postes restants qui devraient revenir d’office à la CODEM. Et, aussi, il était convenu entre les deux partis alliés de céder la gestion de quatre (sur les 11) centres secondaires d’état civil de ladite Commune à la CODEM et le RPM gère les sept centres secondaires. Donc, le partage du gâteau municipal était ainsi arrêté préalablement.

De ce fait, les trois premières personnes en tête de liste du parti au pouvoir devraient obligatoirement siéger automatiquement dans le Bureau communal. Mais, il fallait s’y attendre de la satisfaction des intérêts personnels qui passe forcément par toutes sortes d’actes et de stratégies de trahison, de magouilles et d’affairisme qui ne disaient pas leurs noms.

Ainsi, contre toute attente, lors des tractations pour la mise en place du nouveau Bureau communal, le richissime Honorable Hady Niangadou de la CODEM est parvenu à faire changer d’avis des Responsables de la Section de la Commune II du parti des Tisserands.

En effet, moyennant l’offre du prix de somme importante pour la voiture avec quelques gestes frisant de pot de vin, l’Honorable Hady Niangadou a obtenu, à la surprise générale, le ralliement des voix d’Abba Cheick Niaré et Madou Diallo au profit de ses trois protégés et partisans. Ainsi, pour des intérêts personnels, ces deux hauts Responsables de la Section du RPM de la Commune II ont décidé, avec le soutien de certains membres de leur clan, de sacrifier le poste de Bounafou Sylla dit Bako. C’est ainsi que le RPM a revendu un de ses trois postes au profit de la CODEM pour se contenter de deux dans le Bureau communal. Pourtant, malgré tout, Bako devrait être membre du Bureau communal parce qu’il était en deuxième position sur la liste RPM. Donc, il fallait une autre stratégie. Et c’est en ce moment qu’il a été trahi au profit de Seydou Tall. Toujours selon nos sources, ce dernier, un véritable «nomade politique», n’avait payé qu’un million de francs CFA à la Section II lors des campagnes communales. Et, pour ce faire, ils ont contraint Bako de revenir à son ancien centre secondaire d’état civil, à savoir celui de Bozola, comme simple Maire signataire. Trop déçu et frustré de cette haute trahison, l’élu de Bozola a refusé cette proposition (en tout cas jusqu’au moment où nous mettions sous presse il n’avait pas accepté cette solution d’alternative).

Joint par nos soins, Bako déclare n’est pas être intéressé à gérer encore ce centre secondaire dans la mesure où il a fait plus de cinq ans à la tête dudit centre d’état civil. Selon lui, il s’agit de lui défaire des responsabilités du parti dans la commune. Cela, à cause de sa popularité dans ladite circonscription électorale et, également, pour des intérêts personnels d’Abba Cheick Niaré et Madou Diallo.

La goute d’eau qui a fait déborder le vase !

Par voie de conséquences, dès après avoir été informée de cet acte de haute trahison sur fond de corruption, la jeunesse du RPM de la Section II s’est montrée meurtrie. Mobilisée comme un seul Homme, elle (la jeunesse) a décidé de ne pas encaisser le sort attribué à son chouchou, Bounafou Sylla dit Bako. Pour riposter activement, les jeunes, soutenus par certains cadres communaux du parti, ont planifié à faire circuler des pétitions dans lesquelles ils vont exiger un renouvèlement urgent du Bureau de la Section II du RPM du District de Bamako.

Sans ambages, ils réclament le départ de Madou Diallo à sa tête.

En attendant, le jeudi dernier, au siège du RPM, en Commune II, il y a eu des altercations provoquant des coups et blessures avec d’importants dégâts matériels. Les militants étaient révoltés contre, selon eux, la pratique du nouveau Maire rentrant et du Secrétaire Général de leur Section.

C’est dire que la situation nécessite l’implication du Président du parti, Bocar Tréta, afin d’éviter d’autres scénarios.

Affaire à suivre !

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