samedi 23 novembre 2024
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Lutte contre les violences basées sur le genre : Les réseaux sociaux en apport

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Jeunes Ambassadeurs pour l’égalité et l’autonomisation des femmes à travers les médias sociaux », ONU femmes organise, du 26 février au 3 mars, un atelier de renforcement des capacités d’une trentaine de jeunes de trois organisations : le Réseau National des Jeunes du Mali (RENAJEM), l’Association Malienne des Jeunes Musulmans (AMJM) et Network for Young Women Emergence (NYWE). L’objectif de cet atelier est de former à l’utilisation saine et judicieuse des médias sociaux pour la promotion de l’égalité et de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

Durant une semaine, les participants des trois organisations : le Réseau National des Jeunes du Mali (RENAJEM), l’Association Malienne des Jeunes Musulmans (AMJM) et Network for Young Women Emergence (NYWE) vont se familiariser avec les réseaux sociaux (facebook, twitter, you tube, blog…) et leur bonne utilisation en vue d’une mise en œuvre d’une stratégie digitale pour une meilleure visibilité des actions du projet « Jeunes Ambassadeurs pour l’égalité et l’autonomisation des femmes à travers les médias sociaux ».

le Coordinateur de Programme, Représentant ONU Femmes, Wanalher Ag Alwaly, a rappelé les objectifs de cet atelier de formation avant de présenter le contenu d’une étude qui fait ressortir les attaques fréquentes visant à faire passer la femme comme étant un être inférieur à l’homme. Cet appel « Les cent attaques à la promotion des droits des femmes au Mali » met l’accent non seulement sur les attaques fréquentes en défaveur des femmes mais aussi et surtout les arguments tirés du Coran pour apporter un démenti. Il s’est ensuite appesanti sur la genèse d’ONU femmes en tant qu’Agence des Nations-Unies, ses missions, ses grands axes d’intervention au Mali. Il a, par la suite, évoqué les différents volets sur lesquels ONU femmes intervient au Mali. Il s’agit,  entre autres, des axés sur la participation politique des femmes ; l’autonomisation économique des femmes ; l’élimination des Violences Basées sur le Genre ; les Femmes, paix et sécurité.

Il a, en outre, parlé de la nouvelle stratégie 2018-2021, qui sera un cadre de référence avec des résultats quantifiables, assez structurés autour des avantages comparatifs.

Cette présentation a suscité des débats autour de la question de représentativité des femmes dans les organes de gestion de la crise au Nord du Mali ; de l’absence des États-Unis d’Amérique dans la liste des Bailleurs de fonds de l’ONU femmes ; de la provenance des fonds qu’ONU Femmes reçoit.

Comme éléments de réponse à ces questions, le Coordinateur du Programme, le Représentant ONU Femmes, a expliqué que son Agence a consenti d’énormes efforts dans la représentativité des femmes au Mali notamment à travers l’accompagnement des groupes de femmes. «Ces actions leur ont permis de participer aux dialogues intermaliens à Ouaga, puis à Alger et leurs points de vue ont été pris en compte», a-t-il dit. Quant à la question de l’absence des États-Unis d’Amérique dans la liste des Bailleurs de fonds, il a expliqué que l’Organisation des Nations-Unies (ONU) est financée majoritairement par les USA.

C’est quoi les Violences Basées sur le  Genre ?

Depuis un certain temps, l’on entend de plus en plus parler de violences basées sur le genre sans que de nombreux acteurs de la promotion du genre sachent à quoi s’en tenir. Le Représentant d’ONU femmes a tenu à éclairer la lanterne des jeunes. Selon lui, les VBG se manifestent à chaque fois qu’un individu est atteint d’une violence, du fait de son statut social, économique, politique, physique, etc.

Il a, ensuite, présenté le Rapport de l’enquête d’opinions « Genres »  auprès des jeunes et sur les médias sociaux. Dans sa présentation, il a parcouru quelques attaques fréquentes en relation avec l’égalité hommes/femmes.

Initiation à l’écriture web

Facilité par le Consultant, Fidèle Guindou, ce module avait pour objectif d’initier les participants dans la conduite de campagnes digitales ainsi que l’utilisation correcte et responsable des médias sociaux. Il a commencé par la présentation d’un guide d’utilisation et de bonnes pratiques des réseaux sociaux qu’il a lui-même eu à réaliser au compte d’une Organisation. Ce guide propose: des informations générales sur l’utilisation des médias sociaux, des conseils et règles de conduite à adopter sur les plateformes en ligne qui garantissent à l’utilisateur la connaissance et la maitrise de son identité numérique, savoir la protéger, utiliser à bon escient les paramètres de confidentialité (sécurité) sur les réseaux utilisés, les pratiquer, évaluer ses performances et mobiliser des fonds sur le web.

Il a ensuite partagé quelques constats sur la présence digitale des trois (3) organisations bénéficiaires du projet «Jeunes Ambassadeurs pour l’égalité et l’autonomisation des femmes à travers les médias sociaux ». À la suite de cela, il a conseillé aux organisations de respecter quelques règles pour bâtir leurs identités sur les réseaux sociaux à travers la création de blog, de comptes sur Twitter et You Tube, et de groupes de discussion sur WhatsApp. Il a mis l’accent sur la publication des contenus intéressants, au moins 3 posts/jour. «Il n’est pas possible d’effacer complètement ses données ; car, selon lui, elles sont stockées quelque part », a-t-il mis en garde.

Mohamed Sangoulé DAGNOKO

Rédaction

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