mardi 5 novembre 2024
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LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET LA DELINQUANCE FINANCIERE: Le Parquet s’oppose à la libération provisoire d’Adama Sangaré à la dernière minute

Annoncé libre pendant une grande partie de la journée d’hier (mardi 11 février 2020), le Maire du District s’est vu refuser la liberté provisoire à  la dernière minute parce que le Parquet a interjeté appel. Interpellé et incarcéré depuis octobre 2019 pour une affaire de corruption, reste donc en prison le temps que la chambre correctionnelle se prononce sur cette décision du procureur. Vice-président de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), Adama Sangaré est une personnalité politique malienne qui gère la mairie du District de Bamako depuis 2007.

Placé sous mandat de dépôt depuis octobre 2019 dans le cadre d’une enquête sur la gestion d’un contrat d’éclairage de la ville lors du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali en 2010, le maire du District doit encore attendre pour savoir si la justice lui accorde une liberté provisoire sous caution. En effet, annoncé libre (sous une caution de près de 120 millions de F CFA) pendant une grande partie de la journée d’hier (mardi 11 février 2020), Adama Sangaré s’est vu refuser la liberté provisoire à la dernière minute parce que le parquet a interjeté appel. Il reste donc en prison le temps que la chambre correctionnelle se prononce sur cette décision du procureur.

Il avait été entendu par les enquêteurs du pôle économique et financier du Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako dans le cadre d’un dossier portant sur une passation de marché d’éclairage public. A l’issue de cette audition, il avait été mis en examen pour «faux et usage de faux» et «atteinte aux deniers publics». En mi-septembre 2019, le vice-président de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) avait déjà été entendu par le procureur anti-corruption, Mamadou Kassogué, sur «la gestion du contrat de réhabilitation, d’éclairage et d’illumination des édifices et façades se trouvant sur les axes des routes reliant l’aéroport de Sénou à Koulouba, dont la mairie du district était le maître d’ouvrage et EDM (Energie du Mali), maître d’ouvrage délégué». Ce projet s’inscrivait dans le cadre du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali célébré en 2010. Plusieurs autres personnalités ont été arrêtées dans la même affaire. Il s’agit notamment de Sékou Alpha Djitteye, directeur d’EDM à l’époque des faits, accusé du délit de «favoritisme» et «d’atteinte au denier public». Cheffe du département hydrocarbures à EDM, Mah Fily Koné a été aussi arrêtée. Tout comme Mohamed Oumar Traoré, directeur général d’Ifabaco, la société contractante pour l’exécution du marché d’éclairage public. Ils sont accusés d’un détournement de 900 millions de francs CFA.

L’arrestation du très influent et généreux maire du district de Bamako  avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Sa famille politique (ADEMA) et ses proches ont vite fait de crier à un «règlement de compte» politique. En tout cas, Adama Sangaré avait bénéficié d’un courant de sympathie jusqu’au-delà de nos frontières. C’est ainsi qu’une délégation  des Cités  et Gouvernements locaux-Unis d’Afrique (CGLUA, la section  Afrique de  CGLU-monde) et l’Association  internationale des maires francophones (AIMF) a récemment séjourné au Mali pour s’enquérir de l’état de santé et des conditions de détention du maire du district de Bamako. Notons qu’Adama Sangaré  est membre  des directoires des dites associations. Après des rencontres avec l’intéressé, les autorités maliennes et le directoire de l’Adéma-PASJ, la délégation de CGLUA et de l’AIMF  avait clairement indiqué son vœu d’engager des démarches au niveau international pour obtenir la libération  du maire du district de Bamako.

Au niveau national, son Club de soutien, le Collectif des femmes travailleuses de la mairie du District de Bamako et le Syndicat mixte de l’Inter collectivités «Grand Bamako», qui avait décrété une grève de 7 jours (du 4 au 10 novembre 2010), s’étaient beaucoup investis dans le plaidoyer pour sa libération qui, selon ses proches, n’est qu’une question de jour maintenant !

Kader Toé

Djibril Coulibaly

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