Ils sont des personnes âgées, des deux sexes confondus, tous des Retraités, à se sentir aujourd’hui « ignorés et sous-estimés » par les autorités compétentes depuis l’arrivée du Président IBK aux affaires. Certains parlent de plusieurs mois sans percevoir leur pension. «Au temps d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT, les pensions tombaient entre les 22 et 23 du mois. Mais depuis l’arrivée d’IBK, tout a changé, c’est le contraire… », se lamenta un pensionnaire.
Ce second mandat d’IBK que lui-même qualifie de celui «de changement et d’égalité» présage le contraire. Vu les premières réactions sur fond de dénonciations tristes par les populations à l’égard du Président réélu et son clan, le pire est à craindre. Ce deuxième quinquennat de Mandé Mansa, si beau soit-il en façade, n’est, pour l’instant, selon les sillons acheminés, que la continuité du même système de gouvernance délabrée par les mêmes Hommes en panne sèche d’idées et de sens élevé du patriotisme. En effet, depuis plusieurs mois, en plus des cheminots qui revendiquaient leurs six mois d’arriérés de salaires, il y a des lamentations contre la vie chère et l’état désastreux des routes tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Et le plus ahurissant est qu’aujourd’hui les Retraités n’arrivent plus à toucher leurs pensions à temps. Or, nos Gouvernants ne manquent point de liquidités pour faire leur pérégrination et mener leur vie de pacha dans des hôtels les plus luxueux à travers le monde aux frais du pauvre contribuable malien. Après plusieurs dizaines d’années de travail pour le pays, les Retraités maliens vivent aujourd’hui dans un calvaire sans précédent. Les pensions avec lesquels bien d’entre eux subviennent à leurs besoins journaliers n’arrivent plus à tomber à temps. « Depuis qu’IBK est arrivé au pouvoir, les Retraités n’ont pas été payés à temps. Chaque mois, les caisses sont vides. Et, pourtant, les Retraités méritent respect et hautes considérations de tous. Les fonctionnaires et les élus, surtout les Députés, les commodités qu’ils ont obtenues, c’est nous qui les avons créées afin qu’ils soient loin des contingences sociales», a rappelé notre source avant d’ajouter que le problème se situe au plus haut sommet de l’État malien. «À l’époque des Présidents Konaré et ATT, les salaires tombaient entre les 22 et 23 du mois. Mais depuis l’arrivée d’IBK, c’est le calvaire total pour cette catégorie sociale des ayants droit. Sous IBK, rien ne va chez nous les pensionnaires. Le problème est que le Trésor ne met pas de l’argent à la disponibilité des payeurs afin que ceux-ci aussi mettent les salaires dans les Banques dont relèvent le paiement des retraités», déplore-t-on du côté de nos sources.
Quant à la Ministre du Travail et de la Fonction Publique, ce problème serait peu utile. C’est pourquoi aucune disposition n’a été prise pour corriger cette grave irrégularité dont souffrent depuis des années les personnes âgées.
Que deviendrait le Malien sous IBK ?
Se servir soi-même au lieu de servir le Peuple. C’est du moins le caractère principal que l’on peut constater de la gouvernance ploutocrate et clinique que le « Sauveur IBK » a installé depuis 2013. Dans les coins et les recoins du pays, les observateurs avertis de la vie politique malienne sont unanimes là-dessus : Depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir en 2013, le Peuple malien s’appauvrit de jour à jour. La faim et la soif s’installent quasiment partout. « Plus de 4 millions de Maliens sont dans les besoins alimentaires », avait alerté récemment la Directrice de l’OCHA au Mali. Le Président nommé, pardon le Président élu pour un second quinquennat, qui devait surtout centrer ses priorités sur les préoccupations de ses concitoyens principalement autour des urgences sociales réelles, ne fait que voyager et se loger dans les suites d’hôtels les plus coûteux dans le monde. Or, nombreux sont aujourd’hui ces pensionnaires qui ne savent plus que faire pour pouvoir toucher régulièrement et dignement leurs maigres pensions.
En un mot, le Malien sous IBK est un malheureux incarcéré et contraint à un silence abasourdissant.
Seydou Konaté : LE COMBAT