Face à la tension qui est montée d’un cran entre le Mali et ses partenaires de tous les temps, l’ancien ministre de l’Énergie et de l’Eau, Dr Ahmed Sow, a fait une sortie dans laquelle il n’ignore pas les efforts des autorités de la transition actuelles, mais il exprime tout de même son inquiétude vis-à-vis de la situation critique que le Mali vit. Il dénonce en substance “ la fuite en avant portée par les courants populistes sous le sceau d’un pseudo patriotisme’’.
“Autant je ne doute pas un instant de la volonté réelle du Président et du Premier ministre de la Transition de réussir leur mission pour notre pays, autant je pense qu’il nous faut trouver les voies et moyens de sortir de la fuite en avant portée par les courants populistes, sous le sceau d’un pseudo patriotisme’’. C’est en ces termes que l’ancien ministre des Mines et de l’Eau s’est exprimé sur sa page. Malgré qu’il soit effacé du paysage politique malien, l’ancien ministre du régime ATT garde toujours un œil sur les situations difficiles que traverse son pays.
Selon lui, il ne sert à rien pour le Mali de vouloir tenir tête à la communauté internationale. Il pense qu’il est temps de faire baisser la tension entre le Mali et ses partenaires en cette période de la transition, notamment en montrant des “signaux forts’’ à celle-ci afin de solliciter une quelconque prolongation de la transition. “C’est un leurre total de penser que le Mali puisse tenir seul face à nos voisins de la CEDEAO, de l’UA, des Nations-Unis, du bloc occidental. Le temps est à la recherche de la désescalade. Il nous faut envoyer des signaux forts à la CEDEAO avec une demande argumentée de report des élections, pour un court délai, et cela sans attendre la tenue des ANR’’, a-t-il fait savoir.
Fin stratège et chef d’un grand projet pour le Mali, Dr Hamed Sow est l’une des figures très connues au Mali de par ses pensées, mais surtout sa vision sur comment construire le Mali de demain.
En laissant ces lignes sur sa page, le Docteur en économie affirme avoir échangé avec des acteurs clés, internes et externes, engagés pour la sortie de crise de notre pays avant de prodiguer ses conseils.
Rappelons que depuis plus d’un mois, les autorités de la transition sont dans une guerre sournoise avec la communauté internationale sur le respect du délai de la transition fixé préalablement au 27 février 2021. Alors que la communauté internationale exige le respect strict des dates fixées par la junte, le gouvernement assure être suspendu aux assises nationales de la refondation (ANR) qui devront se tenir en décembre prochain.
Kevin KADOASSO LE COMBAT