vendredi 22 novembre 2024
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Législatives en octobre et novembre 2018 : Le CSDM demande un report pour la représentation de la diaspora à l’Assemblée Nationale

Les Responsables de la diaspora malienne, membres du CSDM (Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne), regrettent qu’il soit envisagé l’élection législative prochaine sans prendre en compte 4 millions de Maliens établis à l’Extérieur. Au moment où il est admis que le quart de la population malienne est établi à l’Extérieur avec une contribution au développement économique et sociale estimée à 14,5% du PIB national. Au-delà, les Maliens vivants à l’Étranger, de par leurs expériences acquises au plan politique, entre autres, peuvent être un facteur de consolidation de la démocratie dans le pays d’origine.

Devons-nous considérer les Maliens établis à l’Extérieur comme des Maliens d’une seconde zone ? Si non, comment pouvons-nous admettre que depuis l’avènement de la démocratie en 1991, alors que les inspirateurs de la Constitution à la même date l’avaient institué, que cette question ne connaît toujours pas un début de réalisation ? Le CSDM est engagé depuis longtemps dans ce combat. Il s’agit du droit de représentation des Maliens de la diaspora dans les institutions de l’État.

Le Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, accompagné des membres du Bureau national et des Présidents des pays membres, a animé un point de presse, hier, pour manifester la grande amertume et tristesse des Maliens de la diaspora au sujet du chronogramme des législatives prochaines.

Selon le communiqué du Conseil des Ministres dernier, le Gouvernement du Mali a adopté  un projet de décret portant convocation du collège électoral des élections législatives le 28 octobre pour le premier  tour et le 18 novembre 2018 pour le second sur toute l’étendue du territoire national. C’est un chronogramme qui ne prend pas en compte la représentation des Maliens établis à l’Extérieur. Pourtant, la représentation de la diaspora dans les institutions est une des préoccupations profondes du CSDM.

À l’avènement de la démocratie en 1991, les inspirateurs de la loi fondamentale avaient prévu l’élection des Députés des Maliens établis à l’Extérieur. Leur proposition portait sur 10% de l’effectif des Députés. Depuis cette date, de mandature à mandature, cette attente forte de la diaspora a été renvoyée aux calendes grecques.

Le CSDM place cette revendication au cœur de ses activités. Car, s’alarme le Conseil Supérieur, « la diaspora malienne, en tant que partie de la population du Mali établie à l’extérieur ne peut et ne doit échapper à la souveraineté nationale de son pays ». Aussi, défend-il, « il est admis que le quart de la population malienne est établi à l’extérieur avec une contribution au développement économique et social estimée à 14,5% du PIB national…».

À cet égard, le CSDM a rencontré les institutions maliennes par  rapport à ce sujet. «Tous ont estimé recevable notre demande de faire élire des Maliens issus de la diaspora à l’Assemblée Nationale. Cette unanimité de vision a permis que notre préoccupation figure dans la loi qui a rendu possible le projet de la révision constitutionnelle avortée », a rappelé le CSDM dans  son communiqué de presse.

Par ailleurs, le CSDM a scandé : «Nous, Responsables de la diaspora malienne, membre du CSDM, regrettons qu’il soit envisagé les élections législatives prochaines sans prendre en compte 4 millions et plus estimés de Maliens établis à l’extérieur ». Et d’alerter : «En raison de l’absence de volonté politique des Gouvernements successifs, nous, Responsables du CSDM, avons décidé de réagir à cette négligence, de la manière la plus appropriée, au niveau de toute la diaspora, en partageant son indignation et exiger des autorités  gouvernementales la prise en compte immédiate de cette préoccupation qui ne peut plus attendre ».

Pour ce faire, Mohamed Cherif Haïdara et son staff ont demandé un report pur et simple de ces législatives programmées. « …Nous demandons très solennellement au Gouvernement de la République du Mali et à l’ensemble des partenaires institutionnels d’user de toutes les influences afin de parvenir à un report pur et simple des prochaines élections législatives annoncées, afin de prendre en charge la représentation des Maliens de l’Étranger comme Députés», ont-ils lancé.

Faut-il noter que la prise en compte de cette doléance nécessite la révision de la Constitution. Raison pour laquelle le Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, sollicite un report entre un an et un an et demi.

Oumar Diakité: LE COMBAT

Rédaction

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