En marge des travaux du 27ème Sommet Afrique France, tenus à Bamako, les 13 et 14 janvier 2017, le président Ibrahim Boubacar Keïta et son homologue français, François Hollande ont animé une conférence de presse dans l’après-midi. Se prêtant aux séries de questions-réponses, des journalistes maliens et étrangers, les deux chefs de l’Etat se sont prononcés sur plusieurs sujets brûlants de l’heure. Parmi les plus importants : la situation de Kidal, région qui échappe toujours au contrôle du gouvernement malien, et le supposé accord de réadmission.
Interrogé sur ce dernier sujet qui a suscité d’énormes polémiques, par notre confrère du journal ‘’Enquêteur’’ Aliou Badra Diarra, le président IBK a été on ne peut plus clair. « Le Mali n’a pas signé un accord de réadmission et il ne le signera pas » a déclaré le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Tout en regrettant que certains en ont fait un sujet de débat national mais à des fins douteuses .
Sans démentir, son homologue malien, le président français, François Hollande, a pour sa part précisé que les Maliens ne partent pas en France pour souffrir. Avant d’ajouter plus loin que la France ne fait que respecter ses lois et ses valeurs.
François Hollande reste évasif sur le cas Kidal
Lors de sa visite à Gao le 13 janvier, le président français, François Hollande a fait une déclaration inexacte en affirmant que « le Mali a recouvré son intégrité territoriale ». Mais la réalité est tout autre et les Maliens dans leur ensemble ne partagent pas cette affirmation du président français. Et c’est ce que notre confrère de l’ORTM a tenté de rappeler au président Hollande en lui posant une question sur l’absence de l’Etat malien à Kidal. Visiblement gêné par la question, le président François Hollande a été évasif dans sa réponse en se contentant de proposer l’application de l’Accord de paix comme solution au retour de l’Etat malien à Kidal.
Le gambien Adama Barrow l’invité particulier
En quête de soutien, le ‘’président’’ gambien, Adama Barrow était l’invité surprise du 27ème Sommet Afrique France. Car donné gagnant de l’élection présidentielle par la commission électorale indépendante de son pays, l’opposant au président sortant Yaya Jammeh, Adama Barrow a besoin du soutien de la France et des Chefs d’Etat africains pour son fauteuil présidentiel. Ce pari semble gagné, car à l’issue du Sommet de Bamako, le président français, François Hollande et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta ont tous les deux exprimé leur solidarité à Adama Barrow.
Pour le président IBK, la présence de ce dernier au sommet de Bamako est « une reconnaissance de facto de son titre de président ». Cela, tout en formulant le souhait que le 19 janvier la sagesse africaine inspire Yaya Jammeh, pour céder le pouvoir. Et François Hollande d’ajouter que tout sera mis en œuvre pour faire respecter le choix des électeurs gambiens en faveur d’Adama Barrow.
Rassemblées par Moustapha Diawara LE SURSAUT