Rappelons que le 19 mars est sacré journée du souvenir dans la métropole, souvenir douloureux où les dirigeants d’un pays ont courageusement reconnu les exactions d’une politique dont nous leur laissons la qualification. Même si nous, entant que pays colonisé, nous sommes en arrière-plan par rapport au protectorat, nous, nous devrons de prêter attention au discours de l’ancien colonisateur en direction de nos voisins et pourquoi pas nos parents. En effet, le pays phare de ces journées est l’Algérie. Nous connaissons tous les liens que nous avons, sur le plan historique et territorial, avec ce pays-parent. Nous attirons l’attention des politiques sur cette situation.
Notre propos aujourd’hui concerne une journée mémorable pour le mouvement démocratique, le 19 Mars 2O16, déroulée à la pyramide du souvenir de Bamako.
En effet, dans le cadre de ses activités consacrées à la semaine des Martyrs, l’Association des victimes de la Répression (ADVR) a organisé une conférence autour du bilan des années de gestion du pouvoir démocratique.
Nous ne nous étendrons pas sur le conférencier, le modérateur, les intervenants.
Ce qui nous intéresse ici est : « Est ce que les organisateurs ont eu des réponses à leurs préoccupations ? ». Qu’est-ce que la postérité doit retenir de cette journée du 19 Mars 2O16 autour d’une question aussi importante que vitale ? Le débat n’a pas été serein et l’on s’est séparé comme il fallait s’y attendre, en queue de poisson. A notre sens, le constat d’échec est à l’image de tous les partis politiques en Afrique, en dehors de l’ANC de l’Afrique du Sud.
L’ANC est le seul parti politique en Afrique à notre petite connaissance qui s’est bonifié au fil des années. Cela n’est pas dû à la valeur du leader charismatique mais plutôt à la vitalité de ce parti et de sa capacité à traverser les épreuves qui retient l’attention.
Ce parti est créé avant la naissance du leader charismatique Nelson MANDELA qui, finalement, s’y est imposé par sa compétence. Par contre, si nous jetons un coup d’œil sur le RDA (Rassemblement Démocratique Africain), grand nom et grand dessein mais aussi et surtout un grand échec.
Le parti malien de ce RDA, l’USRDA, a duré 2O ans: «2O ans de lutte farouche pour sauvegarder la dignité et l’Indépendance, indissociable de l’indépendance totale de toute l’Afrique».
Selon le slogan de la Révolution Active de 1966. Après ce fut le coup d’Etat militaire après celui politique de l’aile dure de l’USRDA : « la voix de Modibo a sonné le salut ! » (Le 22 août 1966, victoire du peuple).
L’USRDA fut déchue par dans le coup d’Etat de 1968 perpétré par le Comité militaire de libération nationale mené par un Lieutenant ayant sans doute en tête le Comité français de libération nationale d’un autre Lieutenant, Disons que les deux Lieutenants, avec des desseins différents et diverses fortunes, ont tous fini par devenir de Généraux dans leurs pays). Nous ne nous étendrons pas là aussi sur des questions qui sont très intéressantes pour ceux qui ont vocation d’accéder à la gestion de la chose publique. Il devrait voir le parallèle et comprendre le partenariat avec l’extérieur.