24 Janvier 2012-24 janvier 2019, ça fait de cela 7 ans plus d’une centaine de militaires maliens ont été assassinés par des groupes armés dans le camp d’Aguelhok, dans la Région de Kidal. L’assaut avait fait plus de 150 morts parmi les militaires. Des enquêtes ont été ouvertes par les autorités maliennes, mais jusque-là pas d’avancée notable. Les années passent et la Justice traîne les pas.
Les enquêtes ouvertes sur les massacres d’Aguelhok perpétrés le 24 janvier 2012 n’avancent toujours pas. Or, ces enquêtes devraient permettre d’identifier les vrais auteurs des crimes et situer clairement les responsabilités au niveau des Groupes armés signataires de l’accord d’Alger. Un processus judiciaire a été engagé. «Mais aucun concernant le cas de la tuerie d’Aguelhok n’est arrivé à terme », selon les organisations de Défense des Droits de l’Homme.
Après les premiers éléments de l’enquête qui révèlent «la responsabilité du Groupe terroriste AQMI, appuyé par les ex-rebelles du MNLA», aucune autre précision n’est donnée. Les années passent, l’enquête piétine. Jugés d’impunité à l’encontre des personnes assassinées, les parents des victimes réclament «Justice».
Face aux faits, elles expriment leur impatience et dénoncent la lenteur que connaît ce dossier. Selon l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), «les autorités ne font pas assez d’efforts pour faire la lumière sur cette affaire » qui, selon ses Responsables, constitue une violation des Droits de l’Homme. Les défenseurs des Droits de l’homme demandent aux Gouvernants de redoubler d’efforts pour que justice soit faite.
Sept ans après l’attaque, qui a provoqué la mort de 153 militaires maliens, le doute plane toujours sur les auteurs et la responsabilité de certains groupes signataires de l’Accord de paix dans ses massacres.
Pour rappel, c’était un 24 janvier 2012, aux environs de 5 heures du matin, que des individus armés ont lancé l’assaut contre la Base de l’Armée malienne à Aguelhok, dirigée par le Capitaine Sékou Traoré.
Les militaires maliens à court de munitions se sont rendus. Ils ont été ligotés et tous assassinés le même jour. Certains sont tués d’une balle dans la tête, d’autres égorgés. 41 corps de militaires sont retrouvés dans des fosses communes lors du premier bilan.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT