vendredi 19 avril 2024
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L’Ambassadeur d’Algérie au Mali, Boualem Chebbihi «Les problèmes communautaires pourront être traités dans le cadre de la conférence d’entente nationale »

La mise en œuvre de l’Accord de paix et de la réconciliation nationale, la situation à Kidal, la conférence d’entente nationale, les quatre volets de l’Accord de paix, la relation entre le Mali et l’Algérie… Tels étaient les principaux sujets abordés lors d’un dîner de presse, organisé par l’Ambassadeur d’Algérie au Mali, Boualem Chebbihi. C’était le jeudi 29 septembre à la résidence de l’Ambassadeur.

 

Les relations entre l’Algérie et le Mali remontent des années 1960. La crise au nord du Mali ne date pas d’aujourd’hui. Et l’Algérie a toujours été le «garant » des accords           ( 1991, 1992, 2006 et 2015). Selon l’Ambassadeur algérien à Bamako, son pays a toujours été aux côtés du Mali quand une crise éclate quelque part au nord.

En ce qui concerne le processus de négociations, l’Ambassadeur Boualem Chebbihi dira que le principal objectif était la préservation de l’intégrité territoriale du Mali et le respect de l’unité nationale. Il précise que la médiation a permis de rapprocher les groupes armés « non terroristes » et travailler dans ce sens.

S’agissant de la mise en œuvre de l’accord de paix, il indique qu’elle connaît des hauts et des bas. Selon lui, depuis sa signature, il y a eu des projets et des avancées. Tout en rappelant les quatre principaux volets de l’accord: politique et institutionnelle; défense et sécurité, développement ; et réconciliation, justice transitionnelle.

Il a beaucoup insisté sur le volet développement. «L’Algérie a toujours considéré que les causes profondes de la rébellion est l’absence de développement », a-t-il estimé.

La tenue de la conférence d’entente nationale, prévue dans l’Accord de paix, est une initiative importante selon l’Ambassadeur Boualem Chebbihi. Car, à ses dires, elle permettra de débattre toutes les questions identitaires ressorties au cours du processus de négociations à Alger.

«L’Accord de paix prévoit la tenue d’une conférence d’entente nationale pour débattre les problèmes qui ne pouvaient pas être débattus par des acteurs étrangers. Par exemple, pendant les négociations, la question de l’Azawad a été posée avec acuité. Le médiateur a vu que ce n’était pas possible de débattre cette question identitaire par un accord… Le cadre propice est la conférence d’entente nationale… C’est une initiative importante… Cet événement doit être une réussite qui permet de débattre les problèmes considérés comme des tabous. C’est une occasion pour que les Maliens eux-mêmes règlent ces problèmes et les traitent à l’interne », explique le Diplomate algérien.

« Actuellement, la situation à Kidal a dégénéré. Tout le monde sait qu’il y a des problèmes communautaires qui se posent entre les deux principales communautés. Ces problèmes pourront être débattus dans le cadre de la conférence d’entente nationale », souhaite Boualem Chebbihi.

« Nous sommes partie prenante de l’Accord de paix. On essaie de faire de notre mieux pour préserver l’essentiel et régler une fois pour toute ce problème qui se pose », dit l’Ambassadeur Chebbihi. Le Diplomate algérien a réitéré la disponibilité et l’accompagnement de son pays au nôtre dans le processus de paix et de réconciliation en cours au Mali.

Relations entre le Mali et l’Algérie

«Le Mali de Modibo Kéïta, en accédant à l’Indépendance, a accepté d’abriter le Quartier Général de l’Armée de libération algérienne jusqu’à l’Indépendance d’Algérie en 1962. A cette période, le Président Modibo Kéïta était très engagé dans le soutien et la lutte pour l’Indépendance. C’est une période importante dans l’Histoire des deux pays. C’est la base même de nos relations. En plus du voisinage, la sociologie au niveau des frontières. Car, le Mali et l’Algérie partagent une longue frontière…Il n’y a jamais eu de problèmes politiques entre les deux pays. C’est toujours l’harmonie dans les relations. Sur le plan politique et stratégique, nous avons les mêmes préoccupations », indique l’Ambassadeur algérien.

En effet, peut-on parler d’accord vertueux entre les deux capitales ? Les relations entre nos deux pays tiennent d’un art délicat servi par l’Histoire immédiate.

Très tôt, Bamako avait pris la respiration des Algériens et ces derniers trouvaient sur la terre malienne les premiers secours d’entraide. Bamako, dans les premiers sentiers de la conquête de son indépendance, avait pris fait et cause pour les combattants du FNL algérien. Gao abrite les premiers replis tactiques des soldats pour la libération de l’Algérie. Ainsi, celui qui avait alors un nom de guerre, le futur Président Bouteflika, habita une villa dans la cité des Askia. Après l’Indépendance algérienne, en 1962, il y a eu le premier conflit entre l’Algérie et le Maroc appelé la guerre du sable. Et, c’est le Président Modibo Kéïta qui a mis fin à cette crise qui lui a valu un prix.

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