Du fait de cette surproduction, il devient le nouveau décor sur la route qui mène à Nara et coûte 200 francs CFA seulement. La pastèque est visible dans presque tous les villages situés le long de la route et dans les champs, situés à l’entrée du village de Soforo. Les producteurs et revendeurs qui stationnent sur la route, n’ont aucune alternative après une journée d’espoir, que de rentrer chez eux en laissant des tas de pastèques à la merci des animaux domestiques et sauvages, voire des voleurs. Véritable business temporaire pour certains, occupation principale pour d’autres, la culture et le commerce de « zèrè » (ou pastèques), se développent dans la zone, avec une touche particulière cette année la surproduction et la vente à vils prix. Selon les producteurs, la grande pluviométrie en ait pour quelque chose cette année, et mieux l’activité est facile. La pastèque «made in Mali», de l’aveu impuissant de nombreux consommateurs, n’est plus ce qu’elle était, perdant en goût. Cependant, ce fruit local, naturellement sucré, a gagné en volume et en couleur. C’est une pastèque plus volumineuse, plus lourde qui est alors proposée aux automobilistes, aux voyageurs empruntant cette route nationale. La pastèque désaltère et rafraîchit sans aucun risque. Sa richesse en eau (92 %) lui permet de concentrer une quantité intéressante de minéraux et d’oligo-éléments. Ainsi, elle participe efficacement à la couverture des besoins essentiels de l’organisme. Ce gros fruit renferme également un bel éventail de vitamines ; certes, en quantité modérée, mais non négligeable et très utile aussi. Sa peau épaisse met aussi à l’abri contre bien de maladies et elle dispose d’une quantité intéressante de vitamines B.
Le fouineur