Ils veulent le pouvoir et entendent l’exercer, qu’importe les conséquences alors ça se passera ainsi. Avec eux, les opportunistes qui ont aménagé à Kati depuis la chute du président Keita. Assimi Goïta, M’Ba Dao et le CNSP courent le risque de la courte des transitions vécues au Mali. Un jeu mortel dira les adeptes des films chinois.
Après les événements du 18 août sanctionnés par l’installation d’un gouvernement de transition au-dessus duquel trône un président, une guerre sans merci oppose les légalistes (CNSP) aux légitimistes (M5-RFP). Deux camps qui se renforcent chaque jour par de nouveaux partisans. Ceux du CNSP, considérés à tort ou à raison, comme des opportunistes, prêts à tout dans leur soutien aux militaires dans la perspective de carotter et ceux qui après la chute du régime, perçoivent désormais le M 5-RFP comme un état d’esprit républicain et démocratique. Un glaive politico-social au-dessus des têtes notamment celles des putschistes décidés à garder le pouvoir envers et contre tout. Une guerre sans merci qui se déroule à la fois dans les médias, les réseaux sociaux et sur les plateaux des TV et Radios libres. Tout cela, au mépris de la situation sécuritaire et socio- économique terrifiante du pays singulièrement les zones assiégées du Centre du pays. Les militaires, après avoir obéi à la CEDEAO en plaçant un vieux retraité de l’armée dans le fauteuil de président, un chef tape-à-l’œil il faut le dire puisqu’il se découvre dans ladite posture depuis son investiture, sont à la manœuvre. Le pouvoir, le luxe à la face d’un peuple sidéré, écœuré, mais pas résigné. Les nombreuses nominations civilo-militaire et depuis mercredi dernier, la valse dans les gouvernorats, achèvent de montrer à la face du monde l’envie démesurée de régner ici à Bamako qu’importe ce qui adviendra pour le reste du pays. Le chaos sécuritaire, social et économique que le pays connaît désormais. Cela ne pourrait prospérer. Les maliens, ceux qui sont considérés comme la majorité silencieuse, adossée aux boucliers qui se manifestent déjà, savent que, le « régime de Assimi Goita » est condamné à partir, il ne résisterait pas à la colère des maliens lesquels, ne leur faisant plus confiance s’obligeraient à une voie de sortie frisante une révolution jusqu’ici méconnue dans ce pays. Ce jour qui s’annonce déjà ne réservera aux putschistes du 18 août que ruine et larme.
Goita Dao Maliko