La fermeture des écoles jusqu’au 09 mai prochain nous oblige à s’interroger sur l’avenir de l’année scolaire. Pendant qu’un nouveau préavis avait été sur la table, les syndicats de l’éducation se sont retrouvés face à une trêve obligatoire pour cause de Covod19.
L’an passé, le programme scolaire avait été bouleversé par des grèves interminables. L’année avait été dès lors bizarrement sauvée, après des sorties incessantes des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016 qui ont failli déboucher à une année blanche. La nouvelle année avait normalement commencé avant qu’une nouvelle grève vienne la chambouler. On tendait justement vers une situation plus chaotique comparée à l’année dernière. La synergie syndicale semblait sans doute être déterminée à faire appliquer le fameux article 39 stipulant que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignant secondaire, de l’enseignement fondamental et l’éducation préscolaire et spéciale. » Cependant, l’arrivée de la pandémie du coronavirus au Mali aura changé la donne, dans la mesure où l’arrêt des cours a été obligé à travers la fermeture des écoles afin d’éviter justement la propagation de Covid19. La synergie syndicale fut alors contrainte à une trêve sans merci obéissant à la décision du Conseil Supérieur de la Défense Nationale le 17 mars dernier, alors qu’un autre préavis de 25 jours avait été déposé sur table. Cela étant, la situation des enseignants reste précaire, car ils ont deux (02) mois de salaires impayés depuis le début des mouvements de protestation. Les cours peuvent-ils reprendre normalement le 09 mai prochain dans ce contexte ? Les syndicats de l’éducation reprendront-ils leur revendication dès la reprise ? À notre humble avis, face à l’état d’urgence sanitaire, les syndicats doivent faire preuve de compréhension pour qu’ensemble l’avenir de nos enfants ne soit pas en péril. En raison de la pandémie du coronavirus, sursoir aux revendications pour donner la priorité à l’état d’urgence nationale et sanitaire. Cela est aussi une preuve de patriotisme et citoyenneté.
Moriba DIAWARA