En comptant les doigts d’une main, cela fait beaucoup. Quatre Députés tournent casaque. Ce n’était donc pas assez pour le pouvoir d’affronter les sondages, les avanies et autres déconvenues dans l’opinion publique. Voici qu’il doit affronter une surprise perturbatrice avec le départ de 4 Députés de sa propre majorité partisane à l’Assemblée nationale. Ne l’ayant pas vu venir, les dirigeants du parti RPM ne doivent compter que sur eux-mêmes pour poursuivre un tel calvaire. Où vont-ils ? Dans les rangs de l’ADP-Maliba. Ils doivent relever aujourd’hui un défi des partisans pour poursuivre leur engagement tout en demeurant de plus en plus fidèle aux principes…
Si on se donne du temps, il faut pouvoir toujours refaire sans cesse l’histoire de nos formations politiques depuis l’instauration du multipartisme intégral avec la IIIe République avant d’en tirer les conclusions. La sentence de notre côté : ils ont tout oublié et rien appris. La question de la transhumance n’est plus anodine. Malheureusement, comme pour nous dire que les élections ne sont pas faites pour envoyer des messages, mais pour prendre des décisions. La transhumance, disions-nous, résume notre étrange loi de notre géométrie électorale.
Est-ce une espièglerie ?
Ces Députés qui partent sont-ils des fonceurs pugnaces ou des gesticulateurs qui semblent vouloir aller au bout de plusieurs entreprises à la fois ? Les quatre Députés partants du RPM s’en vont dans une allégresse complaisante en dénonçant une mal gouvernance. En tout cas, ils discréditent à plaisir le RPM. Ils sont connus, répertoriés et maintenant indexés. Le Professeur Kalilou Ouattara (en Commune III) ; Mamadou Doumbia (en Commune II), Seyba Coulibaly et Bakary Diarra. Tous quittent le navire IBK.
Dans les formations politiques, le manque d’enthousiasme dans la difficile prise en compte des enjeux latents ne peut qu’alimenter les déceptions. Le RPM prend, comme on dit, une veste et il est grand temps que la politique se rempare de la question de la gouvernance dans notre pays. Le RPM est pris dans des turbulences. Il n’est pas le seul. Sékou Diakité, ancien Ministre et Haut cadre de l’ADEMA-PAJS regagne la ruche avec ses fidèles. C’est pour préparer les échéances municipales, dit-on. Il y a aussi Babani Sissoko dit ‘’Baba SORA’’ de Dabia qui regagnait le RPM après avoir quitté le PIDES. La fulgurance de certains changements ou de certaines postures a des effets immédiats mais qui sont comme une suite chaotique de ruptures circonstanciées. Dans les coulisses d’un combat au sein du RPM, le départ des 4 Députés porte un débat sur la place publique… C’est toute une physique partisane qui sème au sein du RPM et on se prend à rêver d’autres théories pour la gouvernance actuelle.
KONE : LE COMBAT