Les inondations ont fait au moins 48 familles sinistrées à Bamako, la capitale, surtout dans les quartiers marécageux. Les sinistrés ont tout perdu et se plaignent de n’avoir reçu aucune assistance du Gouvernement. En plus de la capitale, plusieurs localités ont été victimes d’inondations. A savoir les localités de Macina, Ansongo, Banamba, Bourra, Diré, Djenné, Douentza, Bao, Kadiolo, Kayes, Kita, Koutiala, Gao, Goundam, Nara, …
Les inondations de cette année ont fait de nombreux sinistrés tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays où, il y a eu pas moins d’une dizaine de localités touchées à plein fouet.
Refugiés depuis lors dans les écoles, alors que la rentrée des classes s’approche de plus en plus, les familles des déplacés de ces catastrophes naturels voient là aussi leurs conditions d’existence déjà précaire devenir de plus en plus menacées. Certes, la rentrée des classes oblige ; mais ces sinistrés ont eux aussi leurs enfants qui doivent naturellement aller à l’école, vivre comme leurs semblables. Alors, qu’a fait l’Etat en guise d’assistance à l’endroit de ces familles ?
Avant d’avoir la réponse à cette interrogation anxieuse, force est de constater que les opérations de déguerpissement de nos concitoyens déplacés des inondations risquent d’être déclenchées sans aucune mesure d’accompagnement requise. En tout cas, pour l’instant, ils n’ont presque rien bénéficiés comme aide en nourriture et logements ou autres dispositifs de prise en charge. Alors qu’on s’apprêter à décaisser des milliards à dépenser dans un défilé militaire prévu pour le 22 septembre prochain en vue de faire démonstration de force. Cependant, l’on est en droit de se demander qui IBK pourrait impressionner ? Car, toujours est-il que les 2/3 du territoire national est sous le contrôle réel des terroristes et des Groupes rebelles. Mais, de qui se moque-t-on réellement§ A Peuple malien ou aux Forces armées et de sécurité nationales ?
En réalité, les victimes de ces inondations sont dans la majeure partie des cas des familles pauvres … Aussi, l’Etat a une part de responsabilité dans ce qui leur est arrivé ; puisqu’il y a, par exemple, une absence totale de caniveaux ou encore un défaut de caniveaux ou de curage des points de ruissellement des eaux. D’où, plusieurs grandes villes du Mali restent exposées face à ces fortes inondations attendues à chaque saison pluvieuse. Ces inondations relèvent, dans la plupart des cas, de la ‘‘politique d’indifférence’’ de nos autorités compétentes qui ignorent que gouverner c’est prévoir, c’est parvenir. A commencer par nos Maires jusqu’au sommet de l’Etat en passant par nos Gouverneurs et Ministres de la République.
Mahamadou Yattara : LE COMBAT