Le Vice-président de la Transition, Colonel Assimi Goïta a présidé la cérémonie d’ouverture de la Journée Internationale de la Protection Civile. C’était hier lundi 1er mars 2021, dans la cour de l’École de la Protection Civile à Sogoniko, en présence du Directeur Général Colonel-major Seydou DOUMBIA ; du Président du Conseil National de la Transition ; du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Colonel Modibo Koné; du Président de la Commission de la Défense Nationale, de la Sécurité et de la Protection Civile du Conseil National de Transition ; du représentant de l’Ambassadeur de France ; du Chef de la Composante Police de la MINUSMA ; entre autres.
À l’instar des autres pays, le Mali fête la journée Internationale de la Protection Civile depuis le 1er mars 1972, sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Protection civile (O.I.P.C.) à laquelle le Mali a adhéré depuis ses premières heures. Le thème retenu de cette présente journée est : « Une protection civile forte pour préserver l’Économie Nationale ».
À l’entame le maire de la commune VI du District de Bamako a salué le courage et la détermination des Sapeurs-pompiers à affronter de tout temps les situations les plus difficiles afin de préserver et de sauver des vies, des biens, sauvegarder l’environnement.
Au cours de son intervention, après avoir observé une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes des catastrophes ainsi que toutes les personnes tombées sur le champ d’honneur.
Le Directeur Général Colonel-major Seydou DOUMBIA a indiqué que le Mali est pleinement en phase avec ce thème qui rime bien avec la priorité n°3 du cadre d’action de Sendai 2015-2030 et qui stipule : « investir dans la réduction des risques de catastrophe aux fins de la résilience autrement dit; L’investissement public et privé dans la prévention et la réduction des risques de catastrophe au moyen de mesures structurelles et non structurelles revêt une importance essentielle pour ce qui est de renforcer la résilience économique, sociale, sanitaire et culturelle des personnes, des collectivités, des pays et de leurs biens, et de préserver l’environnement ».
Il a déclaré que les hautes autorités du pays n’ont pas attendu la proclamation de ce thème par l’OIPC pour poser des actes concrets allant dans le sens du renforcement des capacités opérationnelles de la Protection civile.
« À titre d’illustration, on peut citer l’adoption et la mise en œuvre de la Loi de Programmation Relative à la Sécurité qui, depuis 5 ans a contribué remarquablement à l’augmentation de l’effectif aux environs de 4000 éléments, au renouvellement et à l’agrandissement du parc automobile, au renouvellement des dotations en tenues du personnel, à l’avancée du niveau de maillage du territoire en unités de protection civile, au perfectionnement et à l’avancement par voie de formations tant au niveau national, sous régional et international ; et l’amélioration des conditions de vie à travers l’adoption des textes législatifs et réglementaires dans ce sens (loi du statut, décret sur les indemnités, arrêtés) », a-t-il précisé.
Cependant, il dira que l’Organisation Internationale de la Protection Civile, à travers ce thème, veut alerter tout un chacun, sur les conséquences économiques en cas de catastrophes, ainsi il est nécessaire de les protéger.
À l’en croire, le Mali a consenti de gigantesques efforts pour le renforcement des capacités des services de la Protection civile en faveur de l’adoption et la mise en œuvre de la loi de programmation relative à la sécurité intérieure 2017-2021. Les effets positifs de la mise en œuvre de cette loi se traduisent aujourd’hui par des secours rapides et de proximité aux populations. Cette loi arrive à fin alors que les défis restent énormes pour le maillage du territoire. Il a plaidé pour l’adoption d’une nouvelle loi de programmation relative à la sécurité intérieure ou la prise de toute autre disposition pouvant permettre de maintenir l’élan amorcé.
« Deux textes réglementaires ont été adoptés pour donner la direction générale de la Protection civile d’un nouvel organigramme. Le recrutement et la formation continue du personnel se poursuivent régulièrement ». Il a remercié tous les partenaires qui ont participé à la formation du personnel de la Protection civile.
Aussi, il a fait le point des équipements, matériels, des dons et des infrastructures réalisées sans oublier l’opérationnalisation des directions régionales dans les nouvelles régions.
En 2020, les unités de la Protection Civile ont effectué 23 200 interventions, contre 22 857 en 2019. Elles ont essentiellement porté sur les accidents de la voie publique, les inondations, les incendies, les attentats terroristes, les noyades, le transport des malades du COVID-19, les découvertes de corps sans vie, les chavirements de pirogues, les personnes tombées dans des puits, les faits d’animaux, les pollutions, les secours à personne, les effondrements d’immeubles, les fausses alertes ».
Avant de terminer son allocution, le DG a réitéré leur gratitude, en espérant que d’ici le 1er mars 2022, la protection civile verra surgir sur le site de l’École cette infrastructure qui rivalisera avec les services de protection civile les mieux formés au monde, en est notre seule et unique doléance en cette Journée Internationale de la Protection civile de 2021.
Sur le site de 5 ha de la nouvelle École Nationale de la Protection Civile-PCM aux infrastructures modernes, le Vice-président de la Transition Colonel Assimi Goïta a procédé à la pose la première pierre.
Aïssétou Cissé LE COMBAT