Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a accordé ce dimanche 10 avril dernier une interview à la Radio France internationale et France 24. Après son intervention, le ministre Diop est la cible de toutes les critiques.
Très actif, pour défendre la souveraineté de notre nation, il est la cible des critiques farouches de certains citoyens sur les réseaux sociaux. En acceptant de se livrer aux médias français dont la diffusion est suspendue sur l’ensemble du territoire malien, Radio France internationale (RFI) et France 24, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop crédibilise-t-il ces chaînes ? C’est la question que chacun se pose actuellement depuis l’interview qu’il a accordée au journaliste africain de RFI et de France 24, Alain Foka.
Pourtant comme annoncé, ces chaînes ont perdu leurs droits de diffusion sur le territoire malien après avoir diffusé un rapport de Human Right Watch, le 15 mars 2022 sur une possible exaction et exécution des civils par les Forces armées du Mali. Face à ces accusations mensongères, le gouvernement de la République du Mali avait déduit, dans son communiqué rendu public, le lendemain du 15 mars, une stratégie savamment préméditée, visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les vaillantes FAMa, que certaines allégations, en particulier celles avancées par RFI n’ont d’autres objectifs que de semer la haine en ethnicisant l’insécurité au Mali et dévoilent l’intention criminelle des journalistes dont certains n’ont pas séjourné au Mali, il y a plus d’un an.
Hélas, cette intention annoncée par les autorités maliennes, à travers cette note sanglante seraient finalement mise en cause dans la mesure où le ministre Diop accorde aussi assez d’importance en répondant aux questions de ces chaînes étrangères pour parler des questions du Mali. Et pourtant, elles ont formellement interdit à la presse locale, c’est-à-dire malienne, de ne véhiculer aucune information de Radio France internationale et de France 24 dans notre pays. Personne ne devait, sous aucun prétexte, partager les informations de ces chaînes étrangères, même sur les réseaux sociaux. Et voilà que les autorités brisent la règle ou encore la décision de ne plus diffuser les informations.
Alors nous pouvons dire qu’après cette interview du ministre malien des Affaires étrangères, chacun peut se donner le droit de partager les informations de RFI et de France 24, que ce soit sur les réseaux sociaux ou également dans la presse écrite locale.
Le ministre Diop va-t-il donner des explications par rapport à cette interview considérée comme un incident ?
Moriba DIAWARA LE COMBAT