Bandiagara était dans les rues dans l’après-midi pour dénoncer l’insécurité grandissante dans la région de Mopti.
Bandiagara est un des cercles de Mopti. Les populations de cette zone de la Venise malienne ont battu le pavé pour demander à la transition malienne de trouver une solution afin qu’elles puissent vivre librement sans crainte ni peur. Rien ne va plus dans cette localité à cause de l’insécurité depuis plusieurs années. Les femmes et les hommes vivent dans une peur grandissante qui monte tous les jours malgré les colonels au pouvoir. Les ressortissants de la région de Mopti ont manifesté plusieurs fois à Bamako afin que les autorités puissent attendre leur cri de cœur. Malgré ces nombreuses sorties, ils ont l’impression de s’adresser à des sourds-muets. La situation ne change pas. D’ailleurs, elle se détériore du jour en jour. Maintenant. C’est très difficile que les populations de Bandiagara passent une semaine sans enregistrer des morts, des braquages ou victimes d’Engins Explosifs Improvisés (EEI). Cette situation perdure malgré la présence de l’armée malienne et les chasseurs armés (Dozos).
L’État n’arrive pas concrétiser depuis plusieurs années ses engagements. Tous les représentants des autorités de cette localité étaient réunis à Bandiagara pour demander la sécurité à l’État. ‘’ Nous ne voulons rien, à part la sécurité de nos populations et de leur bien et nous sommes dans les rues pour cette cause noble. Donc, il est grand temps que l’Etat nous regarde pour trouver une solution à ce problème’’, a dit un responsable lors de cette marche pacifique, qui ajoute que la région de Mopti, à travers le cercle de Bandiagara, demande aux autorités de la transition de les sécuriser. ‘’ Les ponts sont dynamités par les présumés djihadistes quasiment tous les temps sur la route du poisson’’, affirma-t-il.
Dans la région de Mopti, particulièrement au plateau dogon, l’insécurité s’accroît en effet. Dans la nuit du même samedi au dimanche, dans la même zone, le commissariat de Koro a été attaqué. Les FAMa ont repoussé l’attaque. Pas de perte en vie humaine, selon nos informations. L’insécurité demeure une épine dans les pieds des autorités transitoires.
Sanogo LE COMBAT