La région de Gao ressemblait hier à ville morte. Après l’assassinat d’Abdoulaye Oumar Maïga, plusieurs habitants sont restés dans les maisons par peur de représailles. Selon des sources policières, deux suspects ont été interprétés et remis à la gendarmerie.
Après les événements qui ont coûté la vie de trois personnes dont l’opérateur économique Abdoulaye Oumar Maïga communément connut sous Abdoulaye « oh putain », Gao se trouve sous le choc. La ville dont le drame commence à être son quotidien enregistre un autre de plus. L’opérateur et ses deux gardes de corps ont été abattus dans un véhicule de marque MERCEDES en plein jour par des individus armés se trouvant dans un véhicule PIK UP. Selon des sources locales, ils les ont fusillés avant de prendre la fuite. Deux succombe à leur blessure et l’un des gardes du corps plus tard à l’hôpital.
Des enquêtes ouvertes sur le drame ont permis d’arrêter deux suspects qui ont été remis à la gendarmerie. Les suspects auraient été avant lunchés par la population. Une tension a failli naître entre des communautés, mais grâce à l’intervention d’un responsable de l’équipe régionale de réconciliation le climat s’est apaisé. Ainsi par des représailles, les groupes armés sur place dans la région ont demandé hier aux commerces de fermer.
L’insécurité dans la ville de Gao ne fait plus raconter. Des hommes armés non identifiés s’en prennent aux gens en pleine journée dans la ville sans crainte qu’ils ne soient arrêtés. Et cela malgré le processus de DDR en cour dans la ville qui consiste à désarmer les groupes armés. En deux semaines plus de 1.500 combattants ont déjà été désarmés.
Adama A. Haidara : LE COMBAT