L’insécurité de notre pays ne date pas d’aujourd’hui mais celle de la capitale reste plus inquiétante ; car, la situation ne fait qu’évoluer de mal en pis.
Actuellement, même les forces de l’ordre deviennent impuissantes face à certains cas d’actes de banditisme. Décidément, Bamako est devenue une ville où les Habitants sont quotidiennement terrorisés parce qu’ils ne sont plus en sécurité. Les jeunes, les femmes, adultes ou encore enfants, personne, aucune couche sociale n’est aujourd’hui à l’abri. On peut être victime de cas de vol, de viol ou toute autre attaque ou agression à tout moment. De l’évènement du 22 mars 2012 à nos jours, la sécurité malienne ne fait que de régresser. Les agresseurs ou les voleurs n’hésitent plus à s’attaquer à leurs cibles. Les citoyens sont agressés en pleine journée ou dans la nuit, dans les rues, sur les voies et places publiques sinon à leurs domiciles. Cette situation est très déplorable. Chaque jour, ici à Bamako, on entend des braquages à main armée, des boutiques pillées par des groupes de bandits,… Les victimes ne savent plus où aller faire leurs dépositions ; car, la situation échappe à nos forces de l’ordre malgré qu’elles ne cessent de faire leur mieux. Certaines victimes nous parlent des cas d’agressions qu’ils ont été victimes Un commerçant nous affirme qu’il a été agressé il y a deux mois dans sa boutique à 20 heures et que ses agresseurs ont emporté toutes ses recettes journalières. Mme Kadidia Bamba, Géographe, témoigne : « J’ai été agressée devant notre porte, en ramadan 2013, au moment de la prière de 20 Heures. Mes agresseurs ont pointé leurs armes sur ma poitrine et se sont emparés de ma moto ensuite. Dans la même soirée, ils ont volé cinq motos dans nos parages. Mais grâce à mon téléphone qui était sur ma moto au moment du vol qui comportait un code et la collaboration de la Police et l’orange Mali, l’engin a pu être récupéré». De son côté, Mady Kaba, Commerçant, raconte : «On a volé ma moto dans notre maison. Je suis parti déclarer au 2e Arrondissement. Mais, jusqu’ au jour d’aujourd’hui, on ne m’a pas appelé pour la suite».
A cet effet, d’autres observateurs pensent que la hausse de l’insécurité est due à l’augmentation du taux de chômage. Selon Youssouf Touré, un blogueur : « Cette insécurité est due d’une part au manque d’emploi des jeunes et d’autre part à la non proportionnalité des agents de sécurité au niveau des villes, en particulier entre les quartiers de Bamako. Il y a beaucoup de jeunes diplômés qui ne parviennent pas à avoir du travail stable et qui sont dans les difficultés. Donc, cela peut les inciter à virer dans le banditisme. Ne serait-ce que pour pouvoir subvenir à leurs besoins quotidiens dans leurs familles. Au niveau des forces de sécurité, il y a un manque énorme des ressources humaines.
L’Etat doit prendre en compte tous ces aspects pour pouvoir remédier au phénomène sinon l’insécurité est vraiment grandissante dans la capitale». Il faut que l’Etat mette une stratégie adéquate pour combattre ce phénomène parce que les Bamakois n’en peuvent plus, ils ne sont pas en sécurité. Les malfaiteurs n’ont peur de rien même d’ôter la vie à quelqu’un. «L’Etat doit trouver les moyens pour faciliter la tâche aux forces de l’ordre afin de sécuriser la cité », nous a souligné un proche d’une victime.
Mariam Sissoko, Stagiaire