La principale voie d’accès au marché de Médina Coura via le Musée National connait des désagréments au niveau du Stade Omnisports Modibo Kéïta en raison des odeurs nauséabondes que dégagent les ordures du dépôt de transit jouxtant ladite voie.
La gestion de ce dépôt est de la responsabilité conjointe de la mairie du District et de la société Ozone chargée d’évacuer les déchets vers le dépôt final de Noumoubougou, sur la route de Koulikoro, à 40 km de Bamako.
En effet, cette société est chargée de déblayer et de ramasser les déchets sur les principaux axes et grandes voies publiques et d’évacuer les ordures des dépôts de transit de la capitale.
Selon les autorités de la Commune II, « le dépôt de transit de Medina Coura est aujourd’hui saturé en raison de sa surexploitation et de certaines défaillances ». Or, l’État a transféré ses compétences en matière d’assainissement aux collectivités locales. À ce titre, celles-ci doivent être pleinement souveraines en ce qui concerne le développement du secteur, les investissements à réaliser et le choix du mode d’exploitation des ouvrages.
Le Mali s’est doté, à ce propos, d’une Politique Nationale de l’Assainissement dont l’ambition est de structurer l’ensemble de la filière dans l’évacuation des ordures ménagères à travers des projets de développement réaliste. La PNA se veut un document de référence pour l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur en question.
Pour relever les défis dans le domaine de l’assainissement, il faut disposer d’une vision politique qui puisse mobiliser tous les acteurs et intervenants, mettre en cohérence des actions jusqu’à présent disparates et bien centrer les taux de priorités politiques accordées au sous-secteur nettoyage.
Les dégâts que cause ce phénomène d’insalubrité pour le pays se chiffrent à centaines de cas d’infections respiratoires mortels par an, de dégradation de l’environnement avec des milliers de journées de travail perdues et à coûts budgétaires faramineux en francs CFA engloutis annuellement au détriment des ménages et dans les dépenses sanitaires.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT