samedi 23 novembre 2024
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IBK DEÇU PAR SES HOMMES : Le gouvernement de rupture à 80 % après le Sommet

Plus que déçu, le président de la République, son excellence Ibrahima Boubacar Kéita se sent trahi par certains des hommes de son gouvernement. Des grands suspects pèsent sur beaucoup de ministres à vouloir saboter les actions du président Ibrahim Boubacar Kéita.

IBK l’aurait confié lors d’une réunion de crise : je suis déçu par l’attitude certains de mes proches collaborateurs et surtout certains secteurs clés qui peinent à prendre de l’envol. Aujourd’hui, Avec ses énormes potentialités, notamment en ressources minières et humaines, le Mali devrait compter parmi les plus développés du monde. Le Mali regorge d’énormes potentialités qu’aucun autre pays ne dispose mais, comme un cordonnier mal chaussé, il tarde à sortir de l’ornière, et ce n’est la venue d’IBK qui va changer les choses. Même si beaucoup croyaient qu’il était un messie qui, en un coup de baguette magique allait réussir le coup. Mais c’est mal connaitre les hommes qui disposent les portefeuilles clé du gouvernement.
Parmi le secteur clé du développement se trouve les mines. En effet, le secteur minier au Mali ne profite pas beaucoup aux maliens. Le Mali étant un des pays africain le plus riche dans le secteur minier, la population continue à croupir au seuil de la pauvreté. Les quelques rares personnes qui se débrouillent comme ils peuvent avec l’orpaillage traditionnel se voit les espaces détournés au profit des sociétés minières multinationales. Ces dernières, sans aucun secret privilégient leurs ressortissants, en bafouillant du coup le droit des travailleurs maliens. Diamont Cement un cas parmi tant d’autres.
Les clauses des contrats pour la mise en œuvre du projet de Diamont Cement étaient claires dès le départ. Le cahier de doléance envisageait le statut de mine à la société indienne dès le départ. Mais au fil temps, c’est une autre réalité qui s’est imposée. Les Indiens au Mali piétinent le droit malien sur le sol malien et avec la complicité des dirigeants maliens.
Le plus pathétique de cette histoire s’est déroulé il y a juste quelques années lorsqu’un chauffeur de cette compagnie en mission de son boss a eu un accident dans lequel il a eu une fracture de la jambe à Dio. Malgré les multiples interventions pour la prise en charge de l’agent, les responsables de l’usine, les Indiens sont restés insensibles aux problèmes du blessé. A présent le blessé prend son mal en patience sous le regard de certains Maliens.
Sur le plan de l’agriculture et de l’autosuffisance alimentaire, malgré de gros investissements et les grandes subventions octroyées au secteur, les indicateurs de performance pour l’irrigation sont en dessous des attentes. Le panier de la ménagère s’appauvrit, et la famille n’arrive pas à manger à sa faim. Celui qui a été placé à la sécurité alimentaire semble plus intéressé par le développement de son parti que par les Maliens. On apprend de source concordante, qu’il veut aussi placer les membres de son parti au niveau du commissariat à la sécurité alimentaire.
La maladie des Maliens se résume à la malnutrition dans un pays où le sous-sol est riche et à vocation sylvo-pastorale. Comment comprendre que le lait, aliment complet, soit encore un luxe pour bon nombre de Maliens alors qu’il y a un ministère dédié à la valorisation de ce secteur ? Que fait réellement ce département si ce n’est de saboter les actions du président de la République ?
L’électricité et l’eau de qualité continuent d’être des luxes pour le Malien lambda. Ce, malgré les efforts consentis. Ce n’est d’ailleurs pas l’accessibilité qui est un vrai problème, mais c’est véritablement le prix du kilowatt qui fait baver et au même moment le moment ministre de l’Energie et de l’Eau se pavane dans une région qui refuse de reconnaître la souveraineté de l’Etat du Mali.
Parlant de l’éducation, le Mali a reçu pas mal de bourses ces dernières années sous Ibrahim Boubacar Kéita, mais à qui ces bourses ont bénéficié si ce n’est les personnes ou les proches de ces personnes en charge du dossier ? Le cas des boursiers du Venezuela en est un exemple illustratif.
En effet, après avoir octroyé plusieurs bourses au gouvernement malien pour une formation de jeunes sportifs, grande a été la surprise de voir des jeunes recensés sur la base du favoritisme. Certains n’avaient jamais pratiqué un sport avant de partir et d’autres n’ont pas le baccalauréat.

La marche en reculons d’un grand pays
Il est connu de tous que ce qui entrave la marche radieuse de ce grand pays riche c’est bien la corruption et la mauvaise gestion des hommes au pouvoir. Outre la convoitise des pays étrangers qui n’hésitent pas à saisir toute opportunité dont la situation chaotique qui dure depuis maintenant plus de 5 ans pour exploiter les ressources naturelles prodigieuses dont regorge le territoire malien.
Le problème principal au Mali, c’est que les hommes choisis par IBK dans divers secteurs ne pensent qu’à eux-mêmes, à leur survie et à leur avenir, ils ne pensent pas à l’avenir des générations futures comme on le fait ailleurs. C’est pour cela qu’il n’y a pas d’investissements, de construction d’infrastructures et d’amélioration du quotidien des Maliens, parce que personne ne voit plus loin que son propre avenir.
IBK entreprend des travaux régulièrement, mais il s’agit pseudo développement de façade, car les personnes choisies pour mener à bout ces projets sont d’une mauvaise foi manifeste. C’est pourquoi de nombreuses difficultés persistent : les services publics maliens sont quasiment inexistants, tous les soins médicaux sont payants même s’ils ne le sont pas officiellement et les hôpitaux publics souvent sous-équipés.
L’école de qualité, quasiment inexistante, est payante à tous les niveaux, ce qui conduit à un taux d’analphabètes problématique chez les nouvelles générations. Il n’existe aucun réseau de transport public digne de ce nom, car celui qui est chargé de ce dossier se soucie peu du pauvre citoyen.

La colère d’IBK
Au vu de tout ce qui s’est passé et de tout ce qui se passe, notamment la récente crise avec les Maliens de l’extérieur, IBK se trouve dans grande colère et selon nos sources, seul le sommet a été un facteur dissuasif pour ne pas congédier la totalité de ses tonneaux vides, pardon des ministres qui l’entourent.
Par contre, le grand coup de balai est attendu après le Sommet qui débute ce vendredi demain. Se débarrasser de certaines brebis galeuses sera certainement le seul moyen pour IBK de se réconcilier avec un peuple en manque de confiance. S’il prétend à un second mandant, il doit continuer jusqu’au bout. Monsieur le président, beaucoup sont avec vous, mais peu veulent votre réussite.
Nous y reviendrons !
Abdourahmane Doucouré LA SIRENE

Djibril Coulibaly

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