Le Gouvernement a échoué, le dimanche 26 mars dernier, dans les négociations avec le syndicat des agents de la santé. Selon les syndicalistes, le Gouvernement n’a pas voulu évoluer sur ses positions. En attendant, le bas peuple, n’ayant pas les moyens pour aller se faire soigner dans les cliniques ou dans d’autres structures de santé privées voire à l’Extérieur, se noie dans la détresse. Cela, depuis presqu’un mois.
Effectivement, la paralysie se poursuivie au sein du secteur de la santé au Mali. C’est commencé depuis le 9 mars 2017. Seuls les nantis ont accès aux services de santé à travers les privés. Quant au bas peuple, il continue de prendre son mal en patience. Cette couche sociale qui fréquente les hôpitaux publics souffre de non assistance de l’Etat. Et, pour cause, le Gouvernement ne se montre pas prêt à satisfaire les doléances du syndicat des agents de la santé. C’est pourquoi les premières réelles négociations du dimanche dernier ont échoué.
En effet, ces pourparlers n’ont pas abouti à un arrangement escompté pour lever le mot d’ordre de grève illimitée en vigueur sur toute l’étendue du territoire national du Mali.
Selon Djoumé Kanté, porte-parole du comité syndical du CHU Gabriel Touré, joint par nos soins, les négociations ont échoué. D’après lui, «parce que le Gouvernement n’a pas voulu évoluer sur sa position».
Par rapport aux primes, détaille-t-il, le Gouvernement propose 6000 francs CFA là où le syndicat demande 100.000 francs CFA. «Le Gouvernement n’a rien dit concernant les primes», fustige le Responsable syndical du CHU Gabriel Touré. Et d’ajouter : «On cherche la satisfaction de nos doléances. Dans le cas contraire, la grève illimitée continue».
Faut-il noter que, sur les huit points de revendication, le Gouvernement n’a accédé qu’à deux. Par contre, il s’est permis de supplier le syndicat, concernant les six autres points de revendication, de revenir sur son mot d’ordre de grève illimitée. Ce qui a été rejeté purement et simplement par le syndicat des agents de la santé. Car, pour lui, il faut faire face à la question des primes qui est une nécessité aujourd’hui.
Par ailleurs, rappelons que seuls les cas d’urgence sont pris en charge dans les hôpitaux et autres centres de santé publique. Cela, dans tout le pays. Selon le personnel sanitaire, ces cas d’urgence concernent les services pédiatriques, les urgences obstétricales et les cas d’accident sur les voies publiques.
Oumar Diakité : LE COMBAT