A deux semaines de son enlèvement par des Hommes inconnus pour une destination inconnue à ce jour, le silence du Gouvernement face à cette situation portant atteinte aux soi-disant dispositifs sécuritaires du pays inquiète de plus en plus la population malienne. Peut-on s’attendre à quoi ? Où va le Mali sous l’ère IBK ?
Actuellement, l’Imam Ibrahim Kontao réfléchit seul sur son sort aux mains de ses ravisseurs non identifiés dans un lieu inconnu. Si, hier, on parlait de son enlèvement avec deux autres dont Paul Borro et les jeunes Kimbiri et Diarra, aujourd’hui, force et d’admettre que notre Imam demeure seul dans cette histoire mystérieuse. Au-delà de la dimension sociale de ce grand Homme de foi, non moins coordinateur de l’ONG El Farouk, il convient de savoir le degré de riposte du Gouvernement dans la stratégie visant à retrouver l’otage qui serait détenu quelque part, dans notre capitale, à Bamako. En fait, les réactions de nos Gouvernants se font toujours attendre. D’où, le scepticisme quasi dominant auprès de l’opinion nationale. Le temps des communiqués laconiques et de condamnations de principe étant fini, le Peuple veut savoir ce que le Gouvernement dirigé par conduite d’un Premier Ministre soi-disant Expert en matière d’enquêtes et de renseignements secrets de haut niveau, fait depuis la disparition de Kontao. Censé être à la hauteur des attentes du Peuple, le Gouvernement opte pour un silence complice. Une indifférence totale qui ne dit pas son nom. Cela, au grand regret du Peuple malien. Oui, dans la mesure où le Peuple exige la moindre assurance d’esprit en matière des poursuites des ravisseurs de l’Imam, une information émanant du Département de la Sécurité et de la Protection Civile est attendue dans les prochains jours. Même le Président devrait faire une déclaration à la nation.
En tout état de cause, le Gouvernement de la République du Mali doit, à travers le Département de la Sécurité et de la Protection Civile, agir vite. Ce, dans la mesure où il ne peut pas se faire qu’un Imam et Représentant d’une ONG internationale disparait sans aucune suite, sans trace aucunement. Aussi, surtout est-il que, selon les témoignages faits le jour même de son enlèvement, ses ravisseurs étaient en treillis et à bord d’un pickup estampillé de la Gendarmerie nationale. Avec des telles descriptions faites par des témoins oculaires, l’on est en droit de s’interroger sur les motifs de ceux tirent les ficelles de cette opération effectuée en plein cœur de Bamako. Car, soit c’est l’Etat même qui est derrière ou il y a déjà des terroristes installés dans notre capitale sous l’œil impuissant de nos services de sécurité. Ce qui dénoterait en ces moments que la situation du pays au plan sécuritaire est plus qu’inquiétante. Puisque cela prouverait que les terroristes ont leur QG à Bamako ; donc, personne de nus n’est à l’abri ; car, ils peuvent frapper en tout lieu et en toute circonstance. Donc, ça devient extrêmement, sérieusement préoccupant.
Ignorant ses conditions et lieu de détention, l’ensemble des services des forces de défense et de sécurité auraient dû être mobilisés pour retrouver Kontao dans un bref délai. En attendant, la société civile, à travers le groupement des leaders spirituels, sous la direction de Cherif Ousmane Madani Haïdara ont prié pour la libération rapide dans des bonnes conditions et sans exigence du Chef de l’ONG El Farouk. Affaire à suivre !
Mohamed BELLEM : LE COMBAT